Bounedjah

«Avec Madjer, il n’y a plus de barrière entre les locaux et les ‘émigrés’, ce n’est pas comme avant»



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«Slimani mérite plus de respect pour tout ce qu’il a donné à l’Equipe nationale»

Baghdad avec un peu de recul, pouvez-vous nous parler de ce dernier stage ponctué par un résultat nul et une victoire contre la République Centrafrique ?
C’était à mon avis un regroupement très positif durant lequel on a beaucoup travaillé. On a tracé aussi des objectifs et je pense qu’on a bien réagi pour réussir ce que nous avons fixé comme buts durant ce stage. Le résultat nul contre une bonne équipe du Nigéria et la victoire contre la République Centrafrique sont le fruit d’un grand travail accompli durant cette semaine de travail.
Comment a réagi le groupe justement ?
De manière très positive. C’est en tout cas l’avis de tous les joueurs. On n’a pas eu beaucoup de peines à adhérer aux exigences du staff technique. Le coach Rabah Madjer nous a vite mis à l’aise. Les joueurs ont aussi bien répondu en appliquant à la lettre les recommandations du coach. Cela dit, c’est de bon augure pour la suite, Inch’Allah.
Qu’est-ce qui a changé selon vous par rapport aux derniers matchs de l’EN où par exemple à la dernière CAN que vous avez jouée ?
Beaucoup de choses ont changé. Croyez-moi, on sent que quelque chose s’est passée, dans le bon sens bien sûr. Il n’y a par exemple, plus de barrière entre les joueurs locaux et les «émigrés». On sent qu’il y a une seule équipe. Aux exercices ou plutôt à l’échauffement d’habitude, les locaux s’échauffaient seuls et les binationaux se regroupaient seuls dans des petits carrés. Cela on ne le voit plus avec Madjer, Ighil et Menad.
Quelle est la grande satisfaction de ce regroupement ?
Au-delà des résultats, on peut parler de l’état d’esprit du groupe retrouvé. On est tous unis pour le même objectif. Le coach insiste beaucoup sur la nécessité d’être unis. Il nous parle beaucoup et cela a porté ses fruits. Je pense que c’est le discours de Madjer et ses assistants qui a fait que tous les joueurs se sentent bien et surtout responsables.  Même l’ambiance à Sidi Moussa a changé. Au restaurant par exemple, l’ambiance est détendue,  tout le monde rigole, tout le monde est content d’être en sélection, et, à mon avis, indépendamment des résultats, c’est la grande satisfaction de ce stage.  
Et si on revenait aux deux matchs, comment vous les avez vécus sur le plan collectif et individuel ?
Le fait que nous avons pu mettre un terme à la série de défaites est déjà une grande satisfaction. Après, on a pu enchaîner par une victoire contre la RCA dans des conditions il faut le dire, pénibles. Vous croyez que ça nous fait plaisir d’être sifflés sur notre terrain mais malgré cela, le coach nous a demandé de rester concentrer et ne pas se laisser abattre. Hamdoulillah ses consignes ont été respectées dans ce sens et on a pu marquer trois buts.
C’était la consigne du coach Madjer…
Oui, il nous a demandé de rester calmes et y croire surtout. Il nous a beaucoup parlé et son discours a fait la différence, ce n’est pas pour lui jeter des fleurs, c’est la vérité. Sincèrement, c’est vraiment encourageant pour la suite, Inch’Allah.
Certains disent qu’il n’y avait pas la manière, qu’en pensez-vous ?
C’est clair que le coach et ses adjoints ont besoin de temps mais je crois que l’urgence pour  nous, c’était de renouer avec la victoire. Il y avait trop de pressions autour de ces deux matchs mais sincèrement, on a pu résister et offrir quand même une victoire et on a su éviter la défaite contre le Nigéria, il faut retenir notre bonne réaction et cet état d’esprit retrouvé.
Vous avez été incorporé en seconde mi-temps contre le Nigéria et vous vous êtes procurés une occasion et sur le deuxième, vous avez le temps d’aller marquer mais vous préférez servir Slimani, ce geste l’avez-vous préparé ?
Non pas du tout, Slimani pour tout ce qu’il a donné à la sélection mérite tout le respect. En tout cas,  je le considère comme un frère, c’est le cas de l’ensemble du vestiaire. Sur l’action du but, j’ai levé ma tête pour aller à l’infirmation et j’ai trouvé Islam seul face au but, alors j’ai préféré le servir.
C’est pratiquement la même action que vous avez jouée seul contre l’Ethiopie, alors que vous devriez donner le ballon sous l’ère Gourcuff ?
C’est vrai, c’est une action identique, mais bon, vous savez on apprend de ses erreurs, alors je crois que cette fois je devais donner à un joueur mieux placé, c’est tout.
Êtes-vous optimiste pour l’avenir ?
Bien sûr, il faut juste revoir certaines choses, le coach nous a félicités en fin de rencontre mais il nous a quand même signifié qu’un grand travail reste à faire. Avec le retour des absents et une meilleure préparation.


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