Médias/ La solidarité s’organise autour de Hadda Hazem



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Malgré l’épuisement, Hadda Hazem ne renonce pas. La directrice du journal El Fadjr, en grève de la faim depuis lundi dernier, ne veut rien céder malgré une santé défaillante, qui a, d’ailleurs, nécessité son évacuation en urgence à l’hôpital. La solidarité s’organise autour d’elle.

Après une nuit passée à l’hôpital pour des soins intensifs conséquence de la dégradation de son état de santé, Hadda Hazem se trouve, ce samedi, dans on bureau. La chaise qu’elle occupait, depuis lundi, devant le siège de son journal à la maison de la Presse, est vide. Des journalistes et des militants de divers horizons discutent de cette action.

La journaliste est à peine capable de parler. «Elle est fatiguée», nous dit-on dans son entourage. Elle est donc enfermée dans son bureau, entourée de quelques proches.

Pendant ce temps, la rédaction de son journal est vide de ses salariés. Le quotidien ne parait plus, faute de ressources financières. C’est d’ailleurs le manque de recettes publicitaires, dû à l’embargo de l’ANEP, qui a poussé la directrice de ce journal à observer cette grève de la faim.

Pour l’accompagner dans son combat, un comité de soutien est né à Alger, et une manifestation est organisée à Paris. Un groupe de journalistes s’est réuni ce matin au siège du journal El Fadjr, à la Maison de la presse, pour créer un comité de soutien à la journaliste. Il va entamer son travail par la diffusion d’un communiqué à l’adresse de l’opinion publique. «Nous allons interpeller les autorités quant à la gravité de la situation. (…) nous continuons à utiliser l’argent public pour faire du chantage sur des Algériens par rapport à leurs positions politiques», indique un des participants. « On veut savoir qui distribue et comment se fait la distribution de la publicité étatique», ajoute le même intervenant.

«L’argument qui fait que des journaux ont disparu pour manque de publicité ne tient plus la route», s’indigne de son coté H’mida Layachi, journaliste et un des initiateurs de cette réunion. Le pouvoir «généralise la peur… Nous devons, avec notre unité, briser ce mur de la peur», ajoute le journaliste qui a vu disparaître ses deux journaux en 2014, pour les mêmes motifs. Les initiateurs de ce comité ont également décidé de se déplacer dès dimanche au ministère de la Communication pour exposer le problème du journal El-Fadjr et d’autres encore.

Pendant ce temps, à Paris, la journaliste Sabriya Dehiles a décidé d’organiser une manifestation, en soutien à Hadda Hazem. La veille, des organisations de défense des journalistes, dont RSF (Reporters sans frontières), ont publié un communiqué de soutien à la journaliste.

Rania Aghiles


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