Comme toujours et à l’occasion de chaque échéance électorale, la scène politique est restée fort maquée par une fin de campagne électorale si morose. Elle n’a su malheureusement, se défaire de ses dinosaures, censés être disparus de la terre, et ses perroquets, jamais lassés de ressasser des mots, si usités depuis l’indépendance. Les premiers étaient toujours là, a reparler du maquis où ils étaient, et de la légitimité historique qu’ils semblaient etre les uniques détenteurs, et à jongler avec la langue de bois, dont ils sont devenus les maitres incontestés. Les uns n’hésitaient pas de fabuler à être les inventeurs de tant découvertes fabuleuses, dont nous jouissons des bienfaits grâce à leur immense savoir. D’autres faisaient dans la démagogie d’un temps, et nous rappelaient sans cesse, que sans les sacrifices qu’ils ont consenti, nous serions encore à patauger dans l’obscurité la plus totale, écrasés par un colonialisme sauvage. A défaut de programme électoral, ces dinosaures avaient tendance à user et à abuser toujours et encore de ce langage qui ne parait plus faire l’effet tant attendu sur un électorat, trop occupé à fouetter d’autres chats. Etourdis par le pouvoir de mandats successifs, ces diplodocus d’un temps révolu espéraient gagner davantage de voix, pour se perpétuer, auprès de quelques citoyens naïfs qu’ils aguichent encore avec des couffins du prochain Ramadhan, des aides financières pour l’habitat rural, ou juste quelques bons d’essence pour rouler aux frais de la République. Quant aux perroquets qui égayaient le ‘’cirque électoral’’, voilà presque une vingtaine de jours et faute de références historiques, ils se rabattaient sur le ressassement de mots, déjà dits et redits depuis la république de Platon. Mal inspirés, ils répétaient et reprenaient à leurs comptes, des propos traitant de tout et de rien. Telle cette eau qui a déserté les robinets et qui finira par revenir en H24, ce douar qui attend une piste depuis l’indépendance et qui aura ces chemins goudronnés dés l’année 2018, des logements qui manquent et qui seront réalisés par dizaine, juste après leur élection. Quant aux électeurs que nous sommes, qui attendons depuis si longtemps des élus dignes et aptes à contribuer largement et positivement au développement local des communes et des wilayas. Nous continuons désespérément de manquer toujours de mots pour qualifier cette ‘guéguerre’’, qui nous lasse de voir encore ces dinosaures hanter les lieux et tenter de revenir au devant de l’actualité politique, et ces autres perroquets, toujours là à chanter si faussement des airs déjà fredonnés et qui ne font plus chavirer plus personne, de joie et de fierté !