Vers la prolongation de l'accord de Vienne



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A quelques jours du sommet de Vienne, l'OPEP semble vouloir éviter tout suspense sur une éventuelle reconduction de l'accord de limitation de la production du brut. Tous les signaux le disent et les principaux acteurs du marché mondial du pétrole font des déclarations optimistes et très révélatrices.

Alors que les experts doutaient un peu des intentions des Iraniens en raison de la tension dans la région avec les Saoudiens, voilà que Téhéran vient de rassurer les investisseurs.

En effet, ministre iranien du pétrole, Zanganeh, a fait des commentaires qui appuient le maintien de l'accord de Vienne sur la limitation de la production. Il a déclaré que la majorité des membres de l'OPEP sont en faveur de l'extension de cet accord.

Des commentaires qui ont fini par dissiper les incertitudes américaines et russes sur un possible clash du deal pétrolier qui dure depuis déjà un an. Rien que cette perspective d'une prolongation de l'accord devrait empêcher tout glissement des cours, au moins pendant une semaine, jusqu'à l'annonce officielle.

Il faut rappeler que cet accord court jusqu'en mars de l'année prochaine, et son extension fait l'objet d'intenses consultations et de négociations serrées entre les membres du cartel et leurs partenaires non affiliés, notamment la Russie.

Cet accord a été renouvelé une fois déjà, et a permis de redresser et de raffermir les prix du brut, qui menaçaient de s'effondrer face à la hausse de la production du pétrole de schiste américain et canadien et à l'augmentation des activités de forage et d'extraction dans d'autres zones pétrolifères. Pour les experts, cette extension est déjà acquise et le sommet ne sera qu'une formalité d'usage.

Or, certains sceptiques avancent des hypothèses qui laissent planer des doutes sur cette note optimiste. Ainsi, on fait brandir le spectre de voir Moscou refuser de signer et de s'aligner sur la position de l'ensemble des membres signataires de l'accord de Vienne.

Certaines compagnies pétrolières russes refusent de « sacrifier « encore du temps à attendre le feu vert de Poutine pour produire plus de pétrole et le vendre rapidement sur le marché mondial à des prix déjà attractifs. De même, on s'attend à un rapport américain décevant sur les stocks.

Il faut noter aussi que la célébration de Thanksgiving (fête de l'Action de grâce) aux Etats-Unis est un facteur de pression sur les cours, car l'activité sera très réduite et les marchés boursiers fermés. Un week-end très prolongé qui a créé un mouvement de délestage d'actifs de la part des potentiels investisseurs. Hier en fin de journée, le Brent valait 62,38 dollars le baril.


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