L’OPEP se réunit demain à Vienne



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Des sources proches des discussions entre l’OPEP et la Russie soulignent  que Moscou souhaiterait ajuster la formulation de l’accord pour intégrer une clause de réexamen en cas de chute abrupte des stocks mondiaux de pétrole. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires non OPEP, devraient reconduire l’accord de réduction de la production, lors de leur réunion prévue demain à Vienne, en Autriche, même si certains doutes commencent à planer au sujet de l’engagement de la Russie. En effet, certaines informations relayées par les agences de presse font état des craintes, exprimées officieusement à Moscou, à propos de la durée de la reconduction de l’accord et donc de la prolongation des restrictions de 9 mois supplémentaires, au-delà de l’échéance de fin mars 2018. Les doutes de la Russie concerneraient l’impact qu’aura la prolongation de l’accord sur ses parts de marché, face à la concurrence américaine, notamment le schiste américain qui profite du renchérissement des prix de l’or noir. Officiellement, la Russie a déclaré, il y a quelques jours, qu’elle était prête à soutenir une prolongation de l’accord, mais qu’elle devait encore réfléchir à sa durée. Des sources proches des discussions entre l’OPEP et la Russie, citées par l’agence Reuters, soulignent  que Moscou souhaiterait ajuster la formulation de l’accord pour intégrer une clause de réexamen en cas de chute abrupte des stocks mondiaux de pétrole. Le pilotage du marché est d’autant plus compliqué pour l’OPEP, que toute hausse des cours incite les producteurs américains de pétrole de schiste, non concernés par l’accord, à accroître leur production estiment des analystes cités par Reuters. «Ce ne sera pas une réunion facile et nous réfléchissons toujours à divers scénarios», a déclaré, hier, le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Souhaïl Ben Mohamed Al Mazroui, avant de quitter Dubaï pour Vienne. L’Arabie Saoudite, élément moteur au sein de l’OPEP, met  en avant sa préférence pour un baril se traitant aux alentours de 60 dollars, alors qu’elle s’apprête à introduire en Bourse une partie du capital de sa compagnie publique Aramco, tout en s’efforçant de dégonfler son déficit budgétaire. La Russie est aussi favorable à des cours du pétrole solides avant l’élection présidentielle de mars 2018. Des responsables à Moscou ne cachent toutefois pas leurs craintes qu’un renchérissement du pétrole ne provoque une appréciation du rouble susceptible de peser sur la compétitivité de l’économie russe. Goldman Sachs, l’une des banques les plus actives dans le négoce des matières premières et la couverture des producteurs de pétrole, prévient pour sa part, dans une note publiée hier, que l’issue de la réunion de l’OPEP qui se tiendra demain à Vienne, n’est pas garantie à l’avance, alors que le baril de brent se négocie au-dessus de 63 dollars, non loin de ses pics de plus de deux ans touchés début novembre. Il est à savoir que l’OPEP, la Russie et ses partenaires ont fait preuve d’une unité et d’une conformité sans précédent depuis leur accord visant à réduire de 1,8 million de barils par jour l’approvisionnement en brut des marchés mondiaux. Ils ont facilement accepté de prolonger l’entente en mai, ayant constaté que les six premiers mois de compression n’avaient pas éliminé l’offre excédentaire. Les stocks de carburant dans les pays industrialisés ont diminué de moitié depuis janvier, mais restent supérieurs de 140 millions de barils à la moyenne quinquennale, a déclaré lundi le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo. Pourtant, Moscou a hésité sur la nécessité d’une deuxième extension ainsi que sa durée, étant donné que l’accord actuel n’expire qu’à la fin de mars 2018. Il est à rappeler qu’après des jours de pourparlers, la Russie et l’Arabie Saoudite avaient déclaré, la semaine dernière, avoir convenu d’un cadre pour 9 autres mois de coupures, bien que les deux parties étudiaient encore des détails cruciaux de l’accord et sa durée. Tout le monde est en faveur d’une prolongation et les différentes options seront discutées lors de la réunion de jeudi, a déclaré vendredi, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, dans un entretien accordé à la télévision de RBC. Pour sa part, le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al Falih, s’est dit «impatient» d’engager tout le monde «dans une discussion solide et nous prendrons la bonne décision». Il y a «toujours un débat,  chaque pays a le même poids pour exprimer son point de vue» a-t-il encore précisé à partir de Dubaï.


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