47% des employeurs se plaignent de la rareté des compétences



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Parallèlement à l’enquête du Cread auprès des étudiants, l’Agence nationale de l’emploi, également partie prenante dans le projet du BIT a réalisé un sondage auprès des chefs d’entreprise des trois wilayas. Ce sondage qui a touché 801 entreprises qui emploient plus de 5 salariés dans l’agriculture, le BTPH, l’agriculture et les services a permis de tirer certaines conclusions concernant les attentes du monde des affaires de l’université, mais il a également donné un aperçu général sur la contribution du tissu économique de ces régions dans la création des richesses. A elles seules, les trois wilayas, objet de l’enquête enregistrent 72 705 demandeurs d’emplois, soit 7% par rapport au total national. La part du lion revient à Béjaïa avec 27456 demandes. Concernant les perspectives, 42% des entreprises prévoient une augmentation des capacités de recrutement, alors que 38% prévoient une stagnation et 20% une diminution. Aussi, 74% des employeurs envisagent de recruter dans les 12 mois prochains. Là, encore, le taux le plus élevé est enregistré au niveau de la wilaya de Béjaïa (77%). Par ailleurs, le sondage fait ressortir des prévisions d’augmentation de 3% du volume d’emplois pour les 12 mois prochains. (6% à Béjaïa, 4% à Tlemcen et moins de 5% à Biskra). Sur un autre plan, 30% des employeurs déclarent avoir trouvé des difficultés lors des opérations de recrutement durant les 12 derniers mois. A chacun ses explications. Ainsi, 47% des enquêtés posent le problème de la rareté des compétences recherchées, 45% évoquent le manque d’expérience, 27% regrettent l’absence ou déficience des filières en formation universitaire et enfin 17% justifient les difficultés par l’insatisfaction de la condition salariale. L’ANEM a certes réussi à collecter ces données, selon Mohamed Arrache, directeur de l’information, des études et de la documentation auprès de l’ANEM. Mais la centralisation de la décision chez certains employeurs (Absence de l’entreprise mère au niveau de la wilaya), la disponibilité du responsable de recrutement, l’absence de plan prévisionnel des recrutements et les déficiences dans la gestion des ressources humaines chez quelques employeurs ont rendu la tâche difficile aux agents chargés de l’enquête. Il faut dire justement que ces cas reflètent l’état général des entreprises algériennes fermées à la communication, la transparence et résistantes à la décentralisation. Faudrait-il dans ce cas, de l’avis du représentant de l’ANEM, vulgariser ce genre d’enquête afin d’améliorer la connaissance des besoins du marché de l’emploi en matière de profils, mettre en place un baromètre des métiers et des spécialités entre l’université, l’entreprise et l’ANEM et élaborer des enquêtes périodiques sur le marché de l’emploi local par secteur dominant.


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