Passé colonial, Algériens de France, économie

Macron, au-delà du passif colonial



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L'Algérie et la France s'attellent depuis des décennies à mettre en place des mécanismes à même de permettre aux deux nations de tourner la page du passé et de pouvoir engager un partenariat profitable pour les deux parties.

Un partenariat « gagnant-gagnant », une expression qui a fait son apparition depuis quelques années, du moins durant le quinquennat du prédécesseur de l'actuel président français, Emmanuel Macron.

La visite de « travail et d'amitié « qu'a effectuée hier l'actuel chef d'Etat français est censée conforter cette coopération. Lors de son voyage algérois où il a rencontré le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, et le Premier Ministre, Ahmed Ouyahia, Macron a plaidé en faveur d'une coopération plus consistante dans une conjoncture particulière, marquée notamment par des divergences de vue sur plusieurs points historiques, économiques ou encore régionaux.

Macron n'a pas manqué d'exprimer sa volonté de s'ouvrir à une relation économique conséquente qui réponde à la demande de la partie algérienne de diversifier son économie, au soutien de différents projets tournés vers la jeunesse, l'éducation, la formation, avec une plus grande ouverture des institutions françaises aux jeunes Algériens ou encore une plus grande souplesse qui serait accordée au flux migratoire des ressortissants algériens, et ce nonobstant les sujets portant sur la crise qui secoue les pays voisins de l'Algérie (la crise libyenne ou encore le problème au Sahel, entre autres), et dont la divergence de vue constitue un frein quant à une issue souhaitable par les parties en conflit.

L'Algérie, du fait de son expérience dans la lutte contre les fléaux terroristes, reste, de ce point de vue, incontournable. Cela a d'ailleurs été reconnu, à maintes reprises, par la partie française. Du point de vue historique, l'hôte d'Alger a évité de s'engouffrer dans le piège électoraliste à l'image de sa virée au mois de février.

Le leader de « En marche » avait en effet déclaré, en marge de sa visite en début d'année à Alger, quelques semaines avant la tenue de l'élection présidentielle française : « La France doit présenter ses excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels elle a commis ces gestes de barbarie ».

« C'est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes », avait-il dénoncé devant les caméras de Chourouk News. Une sortie qui avait provoqué de vives réactions chez ses concurrents candidats à l'Elysée.

Hier, sur la question mémorielle, Macron s'est dit « prêt » mercredi à ce que Paris restitue les crânes d'insurgés algériens tués au XIXe siècle par l'armée française et conservés au Musée de l'Homme à Paris, un geste attendu à Alger.

Il a aussi souligné qu'il visitait l'Algérie « dans l'état d'esprit d'un ami « , d'un partenaire constructif qui souhaite renforcer nos liens. Selon lui, le rapport entre la France et l'Algérie doit être « un partenariat d'égal à égal « .

Il est vrai que l'optimisme, depuis au moins une année, affiché par les entrepreneurs français au vu des concessions faites par le gouvernement algérien, notamment dans la loi de finances 2017 et d'autres encore inscrites dans celle de 2018, adoptée récemment, laisse entrevoir une réelle volonté de ces derniers d'opter pour un partenariat plus réaliste avec leurs pairs du Sud, bien que cette volonté soit restée presque dans son stade théorique.

Il faut dire que la situation de crise a été reconnue par l'ex-chef du gouvernement Sellal – en référence à la chute des prix des hydrocarbures, principal pourvoyeur de devises des caisses de l'Etat –, l'intérêt, auparavant vif, des opérations français pour le marché algérien s'est amoindri, replaçant, à en croire les observateurs, le plus grand pays d'Afrique dans une zone de seconde influence économique dans la région du Maghreb.

Hormis le futur projet d'implantation à l'ouest du pays d'une usine de montage de véhicules de marque Peugeot, qui devrait se concrétiser à la fin de l'année prochaine, le rétrécissement des investissements français depuis 2016 confirment, en tout cas, cet état de fait, et ce bien que la France reste, à en croire les chiffres publiés récemment, le premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures.

Environ 450 entreprises françaises sont en effet implantées en Algérie, dont la Société Générale, Renault, CMA-CGM ainsi que de nombreux autres grands groupes. Des investissements, dont la plupart ont été réalisés du temps où le prix du baril caracolait au-dessus des 100 dollars.


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