Macron au sujet de ses invités

«J’ai besoin d’entendre tout le monde !»



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Par Karim Bouali – C’est sur un ton suffisant que le Président français a répondu à la question d’un journaliste qui l’interrogeait sur le choix des personnes invitées au déjeuner qu’il a organisé à l’ambassade de France : «J’ai besoin d’entendre tout le monde. Je suis libre et en transparence avec les autorités algériennes», a affirmé Macron.

Répondant sur le même ton arrogant, il a tancé un journaliste qui faisait observer qu’une partie de la jeunesse algérienne «ne [le] comprend pas». «Où est le problème ? Soit vous n’avez pas écouté ce que j’ai dit, soit votre question était déjà faite et vous vouliez me la poser. Posez-vous la question si vous auriez posé vous-même cette question aux anciens présidents. Je suis décomplexé. Ne me posez pas les questions d’il y a vingt ans. Le monde que je veux construire avec Bouteflika, ce n’est pas celui-là. C’est aussi à vous de savoir ouvrir votre esprit et de ne pas voir les choses comme il y a dix, quinze ou vingt ans. C’est une nouvelle histoire qu’on écrit», s’est emporté le locataire de l’Elysée dont l’agressivité rappelle son comportement fortement critiqué lors de sa récente tournée africaine.

Le Président français semble être venu en Algérie avec la volonté de briser les tabous et de sortir les relations algéro-françaises des sentiers battus, en tournant une partie – seulement – de la page. Il a annoncé la restitution des crânes des résistants algériens détenus au Musée de l’Homme à Paris comme pour compenser son recul sur les crimes commis par la France coloniale en Algérie. Il affirme vouloir faire jouer aux diasporas un «rôle clé», regrettant ne pas «l’activer suffisamment». «On les a longtemps évitées et tenues à l’écart et considérées que comme des problèmes». Macron a affirmé, dans ce sens, vouloir lever les contraintes qui freinent les investisseurs et promet de faciliter l’obtention du visa pour les jeunes. «C’est une chance, cette jeunesse !» s’est-il exclamé.

S’attendant certainement à être questionné sur sa visite au Maroc qui a précédé son déplacement en Algérie en tant que président, Emmanuel Macron a expliqué que sa visite à Rabat était «amicale», tandis que sa présence à Alger avait une connotation «plus officielle», car «elle revêt un autre statut». «J’effectuerai en 2018 une visite d’Etat en Algérie, en prenant plus de temps», a-t-il dit, expliquant que la France avait «une histoire différente avec l’Algérie et le Maroc». «Nous avons toujours veillé à ce que l’amitié portée à l’un ne nuise pas à celle portée à l’autre», a-t-il assuré.

Désavouant à demi-mot la décision de l’ex-président Nicolas Sarkozy sur le dossier libyen, Emmanuel Macron a admis que la situation en Libye «est pire qu’avant» l’intervention militaire dans ce pays ravagé par la guerre civile. «Je ne suis pas là pour regretter des choses que je n’ai pas faites, je ne crois pas qu’une politique d’intervention militaire, lorsqu’elle ne s’inscrit pas dans une démarche diplomatique, d’une feuille de route politique, soit satisfaisante», a-t-il argumenté.

K. B.

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