L'Algérie refuse de s'engager dans des combats au Sahel



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L'Algérie refuse de participer à une force africaine regroupant cinq pays de la région (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) si cette force n'est pas constituée sous l'égide de l'Union africaine (UA)
ou à tout le moins celle des Nations unies.

Tel est le message adressé par les autorités algériennes au président français Emmanuel Macron lors de son séjour en Algérie la semaine dernière.

Ce dernier, qui a fait le forcing auprès des plus hautes autorités du pays- il a rencontré le vice-ministre de la Défense et chef d'état-major le général de corps d'armée Gaid Salah- ne désespère pas de voir l'Algérie revenir à de meilleurs sentiments et intégrer cette force placée sous le commandement français…

D'où le refus une fois de plus d'intégrer cette force en s'abstenant de participer à la réunion de soutien au G5 Sahel qui aura lieu aujourd'hui à Paris selon le communiqué de l'Élysée. Selon la même source, cette absence s'explique par le fait que le « sujet a été largement discuté » lors de la visite du président Emmanuel Macron à Alger.

La discussion avec le président Bouteflika a porté « sur les mécanismes de suivi de l'accord de paix d'Alger sur lequel on a senti un certain flottement au cours des derniers mois », précise-t-on.

Malgré cette absence, l'Élysée assure que l'Algérie « est associée et doit être associée au G5 Sahel. Si l'on accroît l'opération militaire au Sahel, il faut que cela se fasse en concertation avec les voisins du Nord », précise le communiqué. La réunion sera élargie à plusieurs partenaires clés du G5 Sahel, l'Union africaine et l'Union européenne.

Les deux institutions seront représentées par le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat et par le commissaire au développement et à la coopération internationale de l'Union européenne, Neven Mimica.

La semaine passée, lors du sommet UA-UE d'Abidjan, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a porté quelques éclaircissements en indiquant par exemple que l'Algérie a contribué à hauteur de 100 millions d'euros au financement de cette force conjointe alors que l'UE, qui regroupe plus de vingt pays n'a versé que 50 millions.

Ahmed Ouyahia, qui a présenté un rapport, a souligné l'apport de l'Algérie à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et indiqué que « sur sept ou huit ans, l'Algérie a dépensé plus de 100 millions de dollars d'aide à cinq pays (Tchad, Mali, Niger, Mauritanie, Libye) de la sous-région du Sahel pour former une dizaine de compagnies de forces spéciales et leur donner d'énormes équipements.

Il a relevé que l'implication solidaire de l'Algérie dans la lutte antiterroriste, dans la sous-région sahélienne, est organisée depuis plus de 10 ans à travers le Comité d'état-major opérationnel des armées (CEMOC) et d'autres mécanismes de coopération.

Il a, en outre, mis en avant les « énormes efforts » que fournit l'Algérie sur le plan bilatéral avec ces pays, à savoir le Tchad, le Mali, le Niger, la Mauritanie et la Libye.

En plus de cette contribution financière, l'Algérie a ouvert son espace aérien aux avions français, et assuré leur ravitaillement en carburant lors de l'opération du nom de code Serval, lors de l'intervention militaire au Mali en 2013. Durant l'opération Serval, Bouteflika avait autorisé les avions français à survoler le ciel algérien pour se rendre au Mali.

L'armée algérienne avait aussi fourni la logistique en carburant aux soldats français, pour approvisionner leurs véhicules blindés et leurs hélicoptères présents dans le nord du Mali.


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