Une moyenne de 60 dollars est prévue en 2018



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Les prix du pétrole affichaient des valeurs en hausse hier, dépassant les 65 dollars à Londres, durant la journée de cotation, avant de reculer un peu, dans un marché perturbé par la fuite de l’important oléoduc Forties en mer du Nord. Après avoir pris 2% lundi, le baril de brent, référence européenne pour le pétrole, a gagné plus de 1% hier, marquant son plus haut depuis près de deux ans et demi. Une progression qui influe d’ores et déjà sur les estimations du prix moyen des cours du pétrole en 2018. Les experts tablent désormais sur 60 dollars le baril, voire plus, en raison de l’impact de l’accord conclu entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, le 30 novembre, en vue de maintenir la réduction des quotas jusqu’à la fin de l’année prochaine. La hausse récente, dans le sillage de cet accord, s’accentue aussi en raison de facteurs géostratégiques et conjoncturels, tels que la fuite intervenue sur l’oléoduc Forties qui relie de nombreuses plateformes pétrolières à l’Ecosse et représente un débit quotidien entre 400 000 et 450 000 barils. Un incident majeur qui induira un arrêt de plusieurs semaines, selon les annonces de son opérateur Ineos, et intervient alors que l’offre commence à être réduite par les efforts de la Russie et de l’OPEP. Pour les analystes, le pétrole de Forties a une importance particulière pour les prix du marché, car il s’agit d’un volume de 450 000 barils par jour qui devait représenter plus de la moitié du pétrole utilisé pour fixer le prix du brent pour janvier. «C’est ce standard qui est utilisé comme référence en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie», rappellent les experts. Hier, dans la matinée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 65,57 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans l’après-midi, un recul des prix s’est opéré, entraînant les cours en dessous de 64 dollars vers 17h30 (heure algérienne). Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de janvier gagnait 31 cents à 58,30 dollars. Le marché risque de rester sous pression, car le pétrole qui ne sera pas transporté par l’oléoduc de Forties «ne peut pas être facilement remplacé ,car d’autres producteurs de ce même type de brut sont déjà tout près de leurs capacités limites», estiment des analystes qui ajoutent que le pétrole de schiste américain peut aider, mais les producteurs ne peuvent pas accélérer la cadence d’un seul coup, ni transporter le brut assez rapidement pour compenser tout de suite les pertes. Les conséquences de cette fermeture devraient d’abord se faire sentir d’abord en Asie et en Europe, puis auront des ramifications sur les prix des produits raffinés sur l’ensemble du marché mondial. Parmi les autres éléments faisant monter les cours du pétrole coté à New York, «un rapport de Genscape indiquant que l’approvisionnement en brut à Cushing en Oklahoma — où est stocké le pétrole servant de référence au WTI — a chuté de 3,1 millions de barils».  


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