On lui doit le seul travail monumental concernant les effets de la Grande Guerre de 14-18 sur l’Algérie



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L’historien Gilbert Meynier, spécialiste de l’histoire de l’Algérie et de la Guerre de Libération nationale, est décédé, mercredi à Lyon, à l’âge de 75 ans. Militant contre la guerre coloniale, il est connu pour ses nombreux écrits sur l’histoire de l’Algérie. Parmi ses travaux, on lui doit sa thèse de doctorat sur les conséquences politiques de la Grande Guerre de 14-18 sur l’Algérie. Un travail monumental et essentiel pour remonter aux sources de la prise de conscience nationale au lendemain de la Première Guerre mondiale, dès 1919. Jusqu’à présent, cette contribution n’a jamais été égalée pour éclairer cette période décisive de l’histoire «franco-algérienne». L’ouvrage était paru aux éditions Droz sous le titre : L’Algérie révélée, la Première Guerre mondiale et le premier quart du XXe siècle (1981 - 2e éd. 2015). Le livre a été réédité en 2014 par les éditions Bouchène. Avec Ahmed Koulakssis, on lui doit L’Emir Khaled, premier zaîm ? (L’Harmattan, 1987) ; avec Charles-Robert Ageron, Catherine Coquery-Vidrovitch, Jacques Thobie, Histoire de la France coloniale, t. 2 (1914-1990), A. Colin, 1990 ; Histoire intérieure du FLN, Fayard, 2002 ; avec Mohammed Harbi, Le FLN, documents et histoire, Fayard, 2004 ; L’Algérie des origines : de la préhistoire à l’avènement de l’islam, La Découverte, 2007 ; avec Frédéric Abécassis, Pour une histoire franco-algérienne. En finir avec les pressions officielles et les lobbies de mémoire, La Découverte, 2008 (Alger, 2011, aux éditions INAS en français et en arabe) ; L’Algérie cœur du Maghreb classique. De l’ouverture islamo-arabe au repli, 698-1517, Barzakh, 2011. L’APS a relevé que l’historien Benjamin Stora a estimé, sur sa page facebook, que le décès du «grand historien» de l’Algérie est une «terrible et cruelle nouvelle», rappelant que le défunt était présent à Vaulx-en-Velin en octobre dernier pour la journée d’hommage du 17 Octobre 1961. Gilbert Meynier a été, après l’indépendance de l’Algérie, moniteur dans le cadre du programme d’alphabétisation engagé par l’Etat algérien, avant d’enseigner à l’université de Constantine durant trois ans. Relayé par l’APS, un de ses amis, le prêtre français de l’archidiocèse de Lyon, Christian Delorme, a écrit dans un message à toutes les connaissances de l’historien et sa famille, que Gilbert Meynier était «un grand historien, dont l’œuvre consacrée aux Algériens et à l’Algérie s’avère d’une richesse immense, unique, inégalée». «Les hommes et femmes d’Algérie et de France n’ont pas encore pris toute la mesure de cette œuvre, mais je suis convaincu que viendra le temps où ils lui en sauront infiniment gré, et de façon durable», a-t-il ajouté.


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