La mobilisation se poursuit à Tizi Ouzou



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La mobilisation se poursuit pour exiger la promotion de la langue amazighe. Les comités d’étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou maintiennent la pression pour  faire aboutir cette revendication. Ainsi, après la réussite de la marche qui a drainé des milliers de personnes dans la capitale du Djurdjura, les initiateurs de cette manifestation estiment qu’il s’agit d’une véritable démonstration de terrain. Jugurtha Ibazizen, membre du comité d’étudiants du département de langue et culture amazighes, a affirmé que «lorsqu’il s’agit d’une action pour tamazight, toute la société civile y adhère». «C’est pour cela que nous avons magistralement réussi la marche du 10 décembre. Nous avons vu  les différentes franges de la société marcher pour dire ‘‘Non à la marginalisation de notre langue’’», a-t-il ajouté tout en soulignant que d’autres actions sont en perspective dans le même sillage. Cependant, notre interlocuteur s’est montré un peu réticent quant à la récupération de ce mouvement par certaines parties. «Nous envisageons d’organiser d’autres actions, mais nous temporisons un peu pour l’instant afin de ne pas tomber dans la manipulation et la récupération. Notre mouvement est ouvert à tous ceux qui veulent se joindre à nos actions. Les militants des partis politiques ou d’autres mouvements sont également les bienvenus pour prendre part à nos actions, mais sans brandir les slogans de leurs formations politiques», nous a-t-il expliqué avant de nous préciser que la grève des étudiants se poursuit, notamment au niveau de la faculté des lettres et langues. «Cette semaine, nous avons une réunion de l’Assemblée des comités autonomes d’étudiants afin de décider des actions à soumettre à la CLE», nous a-t-il confié, ajoutant  que ses camarades de la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion ont décidé de mettre fin au débrayage en raison de la période des examens. Par ailleurs, les enseignants du département de langue et culture amazighes (DLCA) réclament, dans une déclaration rendue publique, «la concrétisation des textes de loi organiques de tamazight». «Nous dénonçons  avec vigueur le rejet par la commission des finances de la Chambre basse du Parlement d’une proposition d’amendement du projet de loi de finances pour l’année 2018 déposée par un député d’un parti», lit-on dans le même document qui ajoute que «les députés ont rejeté l’amendement d’un texte de loi sur la promotion de la langue amazighe et son caractère obligatoire dans le système éducatif. Ce vote contredit le statut de langue nationale et officielle accordé à la langue amazighe». Les rédacteurs du même texte demandent également la mise en place de toutes les institutions qui contribueront à la promotion effective et au développement de cette langue (académie, centres de recherches, instituts pédagogiques,...). «Nous revendiquons la généralisation effective de l’enseignement de la langue amazighe sur tout le territoire national avec un alphabet officiel en caractères latins qui doit être reconnu par les plus hautes instances de l’Etat, et ce, du préscolaire jusqu’à la dernière année du secondaire, en tenant compte des difficultés rencontrées sur le terrain», ajoute la même déclaration. Les mêmes enseignants recommandent aussi d’intégrer cette langue comme un module d’appoint dans toutes les autres filières et spécialités à travers toutes les universités du pays. Par ailleurs, ils appellent  toute la communauté universitaire à plus de sérénité et de sagesse.  


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