Vœux au président Bouteflika



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Par Rabah Toubal – Dans quelques jours, l’Algérie, réconciliée avec elle-même, en paix, stable et ambitieuse malgré la crise multidimensionnelle qui la secoue depuis quatre ans, à cause de la chute drastique des prix des hydrocarbures, qui constituent plus de 97% de ses exportations, les pays arabes et musulmans, secoués par de graves conflits internes ou régionaux, ainsi que la plupart des pays du monde, perturbés, en convalescence ou prospères, entreront de plain-pied dans l’année 2018 du calendrier universel.

Cette année correspond à la 81e de votre respectable âge et à l’avant-dernière de votre long règne, que certains jugent globalement positif et d’autres controversé et globalement négatif. Grâce à Dieu, qui prête vie et fortune à qui Il veut parmi ses innombrables créatures, vous l’entamerez, plus que jamais, déterminé à aller au bout de votre éprouvant quatrième mandat successif et à réaliser votre vœu le plus cher, celui de dédier votre vie à l’immense et belle Algérie dont vous vous considérez comme l’un des plus fidèles et intrépides chevaliers servants, depuis qu’elle a recouvré sa liberté, en juillet 1962.

Fort de votre intime conviction que, quoi qu’en pensent vos ennemis personnels, vos adversaires politiques et les détracteurs de vos choix et décisions politiques, diplomatiques, économiques, sociaux et culturels, souvent violemment critiqués et, malgré la grave maladie qui a considérablement réduit vos activités officielles et rendu de plus en plus rares vos apparitions publiques, vous poursuivez courageusement votre itinéraire, rassurant et récompensant généreusement les uns, en les faisant profiter, d’une manière ou d’une autre, des centaines de milliards de dollars et de dinars, semés à tous vents, depuis 1999 et sanctionnant et ignorant royalement les autres, en vertu de vos prérogatives constitutionnelles de nomination et de limogeage des cadres de l’administration civile et militaire, que vous avez pleinement exercées.

Durant 19 longues années passées à la tête de l’Etat algérien, vous avez eu tout le loisir de prendre des décisions et leurs contraires, incarnant, tour à tour, le patron et le syndicaliste, le démocrate et l’autocrate, le dirigeant et l’opposant.

En effet, à vous seul, vous totalisez plus de 35 ans au sommet d’un pouvoir qui aura 56 ans le 5 juillet prochain et que vous personnifiez à la caricature dans ses lacunes et ses excès, ses carences et ses abus, ses errements et sa lucidité, ses erreurs et ses décisions appropriées, ses échecs et ses succès et ses drames et ses joies.

Ainsi, la réconciliation nationale a donné les fruits miraculeux de la paix, la stabilité et la sécurité et renforcé considérablement l’unité nationale, grâce à la mobilisation, à la maturité et à la cohésion de la majorité du peuple algérien et à la bravoure, au professionnalisme, aux efforts et aux sacrifices des officiers, hommes de troupe et agents de l’Armée nationale populaire et de la police algérienne, auxquels on ne rendra jamais assez hommage et qui devraient demeurer le recours suprême du peuple algérien contre les abus, méfaits et forfaits commis impunément par une classe politique majoritairement corrompue et pervertie par l’argent sale.

Votre longue expérience politique et diplomatique, votre clairvoyance et votre salutaire fermeté ont permis à l’Algérie, entre 2010 et 2012 notamment, soit une décennie à peine après la tragédie qui a failli emporter l’Etat algérien, dans les années 1990, d’éviter de tomber dans le piège dramatique du «printemps arabe», dont plusieurs peuples arabes ont été, hélas !, les malheureuses victimes. Rien que pour cela, et cela n’est pas rien, vos concitoyens, quelles que soient leur région et leur condition sociale, vous seront éternellement reconnaissants et souhaitent que la baraka de leur grand frère continue à veiller sur notre pays et à le prémunir contre tout danger interne ou émanant de l’extérieur. Nos mères et nos vénérables grand-mères ne disent-elles pas, en s’adressant au Tout Puissant : «Donnez-moi un enfant chanceux même s’il n’ira jamais à l’école !»  Sur ce plan, le sort vous a amplement gâté, et notre pays avec vous.

Bonne et heureuse année, M. le Président, même si vous n’avez jamais daigné présenter vos vœux, pour le Nouvel An ni pour les autres occasions, au peuple algérien. Quand bien même vous voudriez aujourd’hui user de ce privilège et honneur et vous acquitter de cette obligation envers la magnanime nation algérienne, votre état de santé vous en empêcherait.

En tout état de cause, comme le dit si bien la chanson populaire : «Malgré tout, nous vous aimons encore !»

R. T.

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