Le président malien s’inspire de la Charte pour la paix de Bouteflika



...

Le gouvernement malien va proposer une loi «d’entente nationale» exemptant de poursuites «tous ceux impliqués dans une rébellion armée», à condition qu’ils n’aient «pas de sang sur les mains», a annoncé le président, Ibrahim Boubacar Keïta, dans son message de fin d’année. Le chef de l’Etat a également, pour «mettre fin à certaines supputations» sur un éventuel report des scrutins prévus en 2018, réitéré «l’assurance que toutes les élections – et plus particulièrement la présidentielle et les législatives – se tiendront dans le respect des délais constitutionnels», sans dire s’il serait candidat.

Son message, dans la nuit de dimanche à lundi, est intervenu peu après la désignation d’un nouveau gouvernement et le retour au Mali, pour une semaine, de son prédécesseur, Amadou Amani Touré (2002-2012), après cinq ans d’exil au Sénégal. Le président Keïta a, selon l’AFP qui rapporte l’information, dit s’inspirer de la «charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale» qui lui a été remise le 20 juin, deux ans jour pour jour après la signature de l’accord de paix au Mali, par l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du pays.

Pour «conforter la réconciliation nationale», cette charte «propose des mesures spéciales de cessation de poursuite ou d’amnistie en faveur de certains acteurs de la rébellion armée de 2012», a-t-il indiqué. «Le projet de loi sur l’entente nationale» qui sera présenté «dans les semaines qui viennent» prévoit donc «l’exonération de poursuites de tous ceux impliqués dans une rébellion armée, mais qui n’ont pas de sang sur les mains», a-t-il ajouté.

Il comportera également «des mesures d’apaisement après l’accélération des procédures en cours et les réparations accordées aux victimes reconnues», ainsi qu’un «programme de réinsertion pour tous ceux qui déposeront les armes et s’engageront publiquement à renoncer à la violence», a affirmé le chef de l’Etat. Mais il «ne constitue ni une prime à l’impunité ni un aveu de faiblesse. Encore moins un déni du droit des victimes», a-t-il assuré.

Ibrahim Boubacar Keïta a souligné que d’autres pays confrontés aux mêmes phénomènes «ont pratiqué une démarche similaire», en référence, notamment, à la loi de «concorde civile» en Algérie voisine.

R. I.

L’article Le président malien s’inspire de la Charte pour la paix de Bouteflika est apparu en premier sur Algérie Patriotique.


Lire la suite sur Algérie Patriotique.