Bouteflika

Alcomsat-1 un outil à « des fins pacifiques »



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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé ce lundi que le satellite Alcomsat-1 est un outil « pour la promotion des technologies spatiales à des fins pacifiques », qui permettra à l'Algérie de bénéficier de services qui étaient « l'apanage de compagnies étrangères ».
Dans un message à l'occasion de la célébration par le personnel de l'Agence spatiale algérienne (ASAL) de la réalisation et de la mise en orbite réussie du satellite algérien de télécommunications spatiales Alcomsat-1, lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, Habba El-Okbi, le chef de l'Etat a indiqué que ce nouveau satellite « permettra aux différentes entreprises nationales, tant publiques que privées, de bénéficier de services qui étaient l'apanage de compagnies étrangères et dont l'accès impliquait d'importantes sommes en devises fortes », soulignant que « notre pays pourra ainsi être autonome dans ce domaine sensible, sans oublier l'utilité et l'importance des services et des applications offertes pour le développement national dans ses différentes dimensions socioéconomique, culturelle et autres ».
Pour le président de la République « les chercheurs et les experts dans nos universités et instituts, laboratoires et ateliers se doivent de concrétiser leurs expériences et inventions et de jeter des ponts avec les entreprises de production pour combler l'écart entre le monde de l'innovation et les domaines d'application de la production, du marketing et de consommation, partant, permettre à notre économie de passer à l'exportation hors hydrocarbures ».
Concernant le lancement du satellite Alcomsat-1, le président de la République a affirmé qu'il était devenu « plus qu'indispensable pour répondre aux besoins de notre pays en matière de télécommunications spatiales, de services télévisuels, de transmission audio, d'internet à haut débit, de télé-enseignement, de télémédecine et d'autres applications », considérant cette réalisation comme « une traduction concrète et réussie de la mise en œuvre de l'accord de partenariat stratégique global, signé le 25 mai 2014 avec la République populaire de Chine amie ».
Se félicitant du partenariat entre l'Algérie et la Chine, le chef de l'Etat a indiqué que ce dernier « a porté ses fruits en matière de qualification et de formation de compétences algériennes de haut niveau, parmi des docteurs, des diplômés supérieurs et des ingénieurs en sciences exactes en rapport avec la conception, la réalisation, le lancement et l'exploitation de satellites et autres spécialités de télécommunications spatiales »
« Nous nous réjouissons de compter désormais une ressource humaine aussi qualifiée et que nous considérons être le plus important résultat de ce partenariat, car elle est le garant de l'exécution pérenne et optimale du programme spatial national », a-t-il ajouté.
Le président Bouteflika a exhorté les autorités compétentes à « œuvrer à la rentabilisation optimale des connaissances acquises pour atteindre une parfaite maîtrise du satellite Alcomsat-1 en termes de fonctionnement et de surveillance et contrôle de ses différents sous-systèmes », appelant également au « développement et à la transmission des acquis aux nouvelles recrues de l'ASAL ainsi qu'aux cadres des institutions de l'Etat concernées par les télécommunications spatiales et départements universitaires spécialisés » .
A cette occasion, le chef de l'Etat a adressé ses félicitations à l'ASAL et à son personnel, tant administratif que scientifique. « Pour cet exploit historique, je tiens à réitérer l'importance de lui assurer l'appui indispensable pour aller de l'avant dans le perfectionnement de ses compétences scientifiques afin de développer ses projets à venir et réaffirme l'engagement de l'Etat à garantir toutes les conditions nécessaires à leur aboutissement, notamment à travers l'amélioration constante des conditions socioprofessionnelles ».
Réitérant la volonté du pays « de faire du domaine spatial une locomotive à d'autres secteurs », le président de la République a soutenu que « c'est là l'unique acquis à même de satisfaire l'Algérie en contrepartie des moyens colossaux mobilisés à cet égard », soulignant que « le défi pour nous aujourd'hui est de maîtriser les technologies et de ne plus compter sur les richesses, hélas éphémères, dont Dieu nous a gratifié. Nous devons nous atteler à l'accès au numérique, seule voie désormais, pour le développement et la réussite de toute politique ».
Dans ce contexte, il a appelé les différentes institutions et organes de l'Etat ainsi que le secteur privé à « l'exploitation optimale des services et applications que garantit ce satellite dans les divers domaines d'activité ».


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