Le Cnapeste de Béjaïa lance une grève illimitée



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hier, les établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa ont été paralysés une nouvelle fois par la grève du Cnapeste. Cette nouvelle grève, décrétée illimitée, est justifiée par « le non-respect de la part de la tutelle de ses engagements, surtout ceux liés aux délais convenus pour la concrétisation des revendications, notamment les ponctions sur salaire décidées par la tutelle après la rencontre des deux parties en vue de rattraper les heures et donc les programmes non dispensés à cause des mouvements de grève précédents », a déclaré avant-hier Slimane Zenati, coordinateur du Cnapeste de Béjaïa. Le Cnapestes dénonce vigoureusement, dans une déclaration qui nous a été transmise dernièrement, la volte-face de la direction de l'éducation qui, sur injonction du ministère de tutelle, vient de piétiner ses engagements en optant pour des ponctions provocatrices sur salaire. M. Zenati a indiqué que « le taux de suivi de la grève a été estimé à 84% à travers la wilaya ». Et de souligner qu'une rencontre a eu lieu jeudi dernier avec l'inspecteur de l'administration générale du ministère de l'Education, dépêché par madame la ministre ». M. Zenati a ajouté : « Ce dernier a reconnu la justesse de nos revendications et leur légitimité et a reconnu aussi que les blocages des dossiers liés à la carrière des enseignants et d'autres dossiers encore sont pénalisants ». Pour le syndicat, « au lieu d'œuvrer à créer un climat d'apaisement et de travailler au règlement des dossiers posés, la direction de l'éducation s'ingénie à trouver des échappatoires et à ajourner le règlement des dossiers en souffrance ». Et de s'interroger sur « les milliers de situations administratives et financières en instance, l'assainissement et la régularisation du dossier du logement, la mise en service du siège de la médecine du travail, le manque de moyens pédagogiques et didactiques, le mauvais fonctionnement d'un certain nombre d'établissements des trois paliers… ». Il est relevé aussi le fait que certains blocages remontent à plus de cinq années. « Tous les actes administratifs ont été déposés au niveau du contrôle financier, seulement moins de 20% ont été visés, faisant fi ainsi du respect des délais. Le Cnapeste de Béjaïa n'est nullement responsable de l'instabilité que vit actuellement le secteur de l'éducation à Bejaïa », soulignent les rédacteurs de la déclaration. Par ailleurs, le président de la Fédération des associations de parents d'élèves, M. Touazi, s'est dit surpris par cette nouvelle grève, rappelant avoir été convié les 10 et 11 du mois courant par la tutelle ministérielle qui a confirmé que les revendications des enseignants avaient été prises en charge : « Tous les problèmes soulevés par le Cnapeste en novembre dernier, notamment ceux liés à la gestion des carrières des enseignants et aux reliquats de payement, ont été pris en charge par la tutelle ». Selon lui, « cette grève n'a pas de sens et ne sert pas l'intérêt des élèves qui sont complètement anéantis et ont le sentiment d'être abandonnés ». Dans une déclaration rendue publique avant-hier, la Fédération des associations de parents d'élèves « appelle à la sagesse », précisant qu'elle assumera ses responsabilités et ne gardera pas le silence.


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