La crise au FLN soulève des interrogations sur l’avenir de Bouteflika



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Par Kamel M. – Comment interpréter le branle-bas de combat qui a lieu en ce moment même au sein du FLN et qui a été provoqué par l’annonce précoce du soutien à un cinquième mandat en faveur du président Bouteflika ? Si des sources informées ont révélé à Algeriepatriotique que la sortie intempestive de Djamel Ould-Abbès a incommodé le cercle présidentiel, la récente initiative tout aussi prématurée du tapageur Baha-Eddine Tliba a, quant elle, faussé tous les calculs.

On se demande, dès lors, si la réaction épidermique du secrétaire général du FLN à la démarche du député d’Annaba ne serait pas la conséquence d’un rappel à l’ordre du président de la République qui se retrouve, ainsi, dans la posture du candidat potentiel à sa propre succession et dont la participation à l’échéance de 2019 aurait été déclarée trop tôt par des canaux obliques. Comme il se pourrait que le président en exercice n’ait pas en ligne de mire la prochaine élection et souhaiterait se retirer à la fin de son quatrième mandat.

Peu enclin à communiquer sur ses intentions, le chef de l’Etat laisse le soin aux animateurs de la scène politique nationale d’ébaucher ses projections à moyen terme. Il en fut ainsi jusqu’à l’annonce, à la dernière minute, de la décision d’Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat, alors que les paris battaient leur plein, les uns se disant convaincus qu’Abdelmalek Sellal allait se présenter au nom du «système», les autres soutenant mordicus que Bouteflika allait rempiler malgré son état de santé fragile.

La polémique au sujet d’un probable cinquième mandat a commencé à plus d’une année du prochain rendez-vous électoral. Le temps passant vite, les différents protagonistes semblent avoir reçu le feu vert – de qui ? – pour orienter l’opinion publique dans cette direction en lui faisant vivre le même suspense qu’en 2014.

La décision de la direction du FLN de traduire Baha-Eddine Tliba devant le conseil de discipline semble moins motivée par un souci de discipline interne que par les enjeux énormes que l’élection présidentielle de 2019 comporte. La guerre intestine allumée par l’intrusion médiatique du trublion proche d’Amar Saïdani dont il a soutenu les attaques frontales et violentes contre l’ancien patron du DRS, le général à la retraite Toufik, n’en est qu’à ses débuts. La confrontation entre Djamel Ould-Abbès, appuyé par son bureau politique, et le député d’Annaba qui dit bénéficier du parrainage de l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et de l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, n’ira qu’en empirant ; elle pourrait, en effet, s’élargir au comité central du parti jusqu’à atteindre la base qui serait, alors, divisée.

Cette agitation n’éclaire pas, en tout cas, sur le choix du président Bouteflika de se maintenir au pouvoir ou de céder la place à un autre candidat qu’il cautionnerait pour lui succéder. Imbroglio voulu ?

K. B.

 


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