RASSEMBLEMENT DES MEDECINS A LA GRANDE POSTE D’ALGER

L’interdiction bravée



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Des médecins résidents, en grève depuis le mois de novembre 2018, ont observé ce lundi 12 février un rassemblement en plein centre d'Alger, bravant l'interdiction de toute manifestation dans la capitale. Dans une énième démonstration de force, des médecins résidents ont brisé l’interdiction de manifester dans la capitale ce lundi 12 février étaient rassemblés devant la Grande-Poste  Tandis que d’'autres groupes de médecins résidents ont observé des rassemblements similaires, le premier à quelques dizaines de mètres de l'Assemblée populaire nationale (APN) et le deuxième au niveau du CHU Mustapha-Pacha. La place de la Grande Poste à Alger est quadrillée par un important dispositif de sécurité, et les forces de sécurité, déployées tôt le matin pour contrôler l'accès au quartier, ne sont pas intervenues pour tenter de disperser les manifestants. Des dizaines d’autres résidents ont réussi à échapper au dispositif de sécurité pour se rassembler devant la Grande Poste. Ce rassemblement intervient en parallèle au dialogue prôné par le ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière avec les représentants des médecins résidents. Pour rappel, la réglementation en vigueur interdit l'organisation des marches populaires à Alger. Le débrayage enclenché par quelque 15.000 médecins résidents de différentes spécialités, a provoqué une grande perturbation dans plusieurs établissements hospitaliers, allant jusqu'à la paralysie dans certaines spécialités, à l'instar de la chirurgie, où des interventions chirurgicales ont été reportées, et parfois annulées. Les revendications des médecins résidents portent essentiellement sur l’abrogation du caractère obligatoire du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l’intérêt du patient et l’épanouissement socioprofessionnel du médecin spécialiste, le droit à la dispense du service militaire, le droit à une formation de qualité pour le médecin résident, la révision du statut général du résident, le droit aux  œuvres sociales, ainsi que le droit à l’agrément d’installation à titre privée de spécialistes en biologie clinique. Notons que certains parlementaires, présents au rassemblement ont apporté leur soutien aux médecins résidents, en prônant le dialogue entre les différentes parties afin d'aboutir à une solution à cette grève déclarée "illégale" par la justice.  

 


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