Le feuilleton de la grève du Cnapeste, qui dure depuis trois mois, prend une tournure pour le moins étonnante. La ministre de l’Education, Nouria Benghabrit, a fini par accepter de rencontrer les représentants du syndicat récalcitrant sous les auspices d’un groupe de médiateurs conduit par Ali Aiya, imam d’une mosquée à Alger et Me Nadjib Bitam (avocat du ministère de la Communication dans l’affaire El Khabar-Rebrab). . L’initiative de médiation a été lancée, hier mardi, sur le plateau d’une émission de la chaine de télévision privée Ennahar. Selon ce média, la ministre de l’Education, connue jusqu’ici pour ses efforts visant à mettre l’école algérienne à l’abri des influences à caractère religieux, a accepté de rencontrer les délégués du Cnapeste dimanche prochain. En contre partie, elle exige que le syndicat, le plus représentatif dans le secteur, s’engage à suspendre sa grève. Le Cnapeste - dont le porte parole Messaoud Boudiba est injoignable à l’heure où nous mettons en ligne- devrait se réunir en cette fin de journée pour répondre à l’offre de la ministre de l’Education. Il faut dire que cette médiation, louable aux yeux des parents d'élèves, démontre à quel point les imams demeurent influents dans la société et au sein des appareils de l'Etat. La preuve, Mme Benghabrit, qui a fait preuve d’intransigeance vis-à-vis des enseignants grévistes qu’elle avait menacés de licenciement, s’est vite montrée souple en présence du cheikh Ali Aiya et de ses accompagnateurs. Il serait judicieux de faire appel aux services d’autres imams pour désamorcer le conflit qui oppose les médecins résidents au ministère de la Santé !! Lire aussi / Réunion ministère du Travail-Cnapeste : Pas de reprise des cours