Énergies renouvelables

Toujours au stade de l’expérimentation



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Les rencontres autour des énergies renouvelables (ENR) se sont multipliées ces derniers temps.  Après la conférence de janvier, organisée à l’initiative de Sonatrach, Sonelgaz et du Forum des chefs d’entreprise (FCE), la Société algérienne des foires et exportations (Safex) a abrité cette semaine et durant trois jours, du 12 au 15 février, un salon dédié aux énergies renouvelables et à l’électricité. L’occasion pour les acteurs d’une filière naissante de se retrouver pour discuter et débattre autour des moyens à mettre en place pour développer les ENR dans une période où les projets se font toujours attendre. Au total, 80 exposants, dont une vingtaine d’entreprises étrangères de différentes nationalités, entre fabricants d’équipements, distributeurs, bureaux d’études, fournisseurs d’électricité et installateurs ont participé à cette rencontre commerciale, la première du genre, dont l’objectif est justement de faire découvrir les nouveautés en matière d’équipements électriques domestiques et sensibiliser les usagers aux solutions énergétiques alternatives, surtout que la consommation d’énergie ne cesse d’augmenter, notamment durant les périodes de grandes chaleurs ou de grands froids. La place est donc à la recherche des moyens permettant d’économiser et de rationaliser l’utilisation de l’énergie. Autrement dit, orienter la consommation vers l’économie d’énergie et vers moins de gaspillage. Or, cela s’avère difficile à assurer connaissant les tendances en matière de consommation en Algérie. Mais faudrait-il aussi commencer par produire de l’électricité à partir des énergies renouvelables. Attentisme Là, est le cœur du dossier. Or, sur ce point, même si le débat autour des énergies renouvelables revient régulièrement, les actions se font timides, voire absentes. On continue à parler de stratégie nationale de transition énergétique, parallèlement à la diversification de l’économie hors hydrocarbures. Or, que ce soit pour le premier dossier ou pour le deuxième, le pas reste à franchir. Ainsi, sept ans après son élaboration et trois ans après avoir été placé comme priorité nationale, le programme national de développement des énergies renouvelables peine à démarrer. D’ailleurs, le méga-projet de 4000 mégawatts reste sans nouvelles. Certaines sources avancent même qu’il a été réduit de moitié. De leur côté, les pouvoirs publics ne communiquent pas sur ce dossier maintenant ainsi une situation d’attentisme, voire de statu quo, comme c’est le cas pour d’autres dossiers économiques qui revêtent pourtant un caractère urgent. Des projets pour lesquels des conditions sont à assurer, à l’image de la formation et de la communication. Les experts le répètent régulièrement : «Il y a lieu de communiquer autour des énergies renouvelables et de préparer les compétences en jouant sur la formation.» Et ce, pour dépasser le cap des expériences pilotes et passer à la réalisation. Akli Brihi, directeur général de Schneider Algérie, l’a d’ailleurs relevé lors du Salon sur les ENR et l’électricité : «Le programme algérien est très ambitieux, mais il faudrait passer à la phase de lancement et de réalisation.» Nachida Kasbadji Marzouk, directrice de recherche au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), qui intervenait lors d’une conférence en marge dudit salon, a appelé à rattraper le retard dans ce domaine soulignant que l’Algérie est classée à la 18e place à l’échelle africaine en matière de capacités installées. Un classement qui rappelle l’importance des efforts qui restent à faire dans ce cadre. En plus de la formation et de la communication, il y a lieu aussi de faciliter le climat des affaires dans ce segment tout en impliquant les secteurs de l’industrie, des transports et de l’habitat dans la promotion de ces énergies vertes. Mais aussi tout en lançant les investissements nécessaires. Du côté de Sonatrach et Sonelgaz, l’engagement est pris d’associer le privé algérien sans toutefois que les choses ne soient clarifiées. «On va sûrement associer les investisseurs algériens dans les petits projets mais les grands seront accordés aux étrangers», nous dira à ce sujet un expert. Pourvu que ce feu vert soit donné pour mettre sur pied une industrie nationale en la matière. A titre de rappel, les pouvoirs publics se sont fixés comme objectif de réaliser un gain financier de 42 milliards de dollars à l`horizon 2030 à travers la réduction de 9% de la consommation d`énergie, à la faveur de la mise en œuvre du programme national de développement de l`efficacité énergétique. Au chapitre des ENR, ce programme devra permettre au pays de faire passer la capacité de production électrique à partir des énergies renouvelables à 22 000 MW d’ici 2030, soit 27% du bouquet énergétique, contre une contribution actuellement de l’ordre de 2%. Un chiffre insignifiant par rapport aux potentialités et aux défis énergétiques auxquels sera confrontée l’Algérie avec l’augmentation de la croissance interne et tous les risques sur ses engagements sur le marché international. 


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