«Ce qui doit changer, c’est l’aspect fiscal»



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A partir de Londres, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a estimé que ce n’est pas vraiment la règle 51/49 qui gêne l’investissement étranger, mais les conditions fiscales. «La loi sur les hydrocarbures doit changer, on travaille dessus et bientôt on aura de bonnes nouvelles», dit-il dans un entretien accordé à l’APS. Et d’ajouter en réponse à une question sur la nécessaire suppression ou pas de la règle sus-mentionnée pour attirer les investisseurs, que celle-ci n'est pas le réel frein aux investissements. «Je ne pense pas que cette règle soit une réelle entrave aux investisseurs étrangers. Il est tout à fait possible d’attirer des partenaires étrangers et de relancer l’investissement sans pour autant changer ce principe qui exige une participation algérienne majoritaire dans tout partenariat économique et commercial», déclare le PDG de Sonatrach, avant de préciser que ce qui doit impérativement changer c’est l’aspect fiscal. «Cet aspect doit être rééquilibré et des spécialistes s’y attellent… De nouvelles propositions sont en cours d’élaboration», indique Ould Kaddour. Tout comme la révision de la loi sur les hydrocarbures, la stratégie de développement de la compagnie Sonatrach à l’horizon 2030 est «en phase de maturation». «Je pourrais dire d’emblée que dans un pays comme le nôtre, où nous avons des limitations de vente du pétrole dans un marché (mondial) instable, notre stratégie vise à développer davantage le secteur gazier et la filière pétrochimie», précise le responsable de la compagnie nationale qui prenait part à la Semaine internationale du pétrole, IP Week, à Londres. Face à la concurrence de plus en plus rude sur le marché international, Sonatrach misera sur son gaz et la diversification de sa clientèle, notamment en visant l’Asie. «La mise en exploitation de nouveaux champs gaziers en 2018 va faire augmenter les capacités productives de Sonatrach», affirme-t-il en notant que l’année dernière, la compagnie a exporté 54 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers l’Europe et travaille pour dépasser le cap des 57 milliards de mètres cubes cette année. «L’Algérie est appelée à diversifier les destinations de ses exportations pour faire face à toute éventualité», souligne Ould Kaddour, en assurant qu’il existe «pas mal de solutions pour renforcer notre part de marché et échapper aux conditions draconiennes qui pourraient nous être imposées par le marché, et à long terme, le gaz reste la solution idoine pour l’Algérie». Outre la vente, Sonatrach ambitionne de renforcer ses activités et sa présence dans différents pays. Le PDG de Sonatrach rappelle que la compagnie est déjà présente dans un certain nombre de pays, en notant que le «pays le plus rentable pour nous actuellement c’est le Pérou avec, notamment, le champ gazier Camisea». Sonatrach marque aussi sa présence au Niger, en Libye et négocie actuellement une présence en Irak. Interrogé, par ailleurs, sur le souhait de l’OPEP d’instaurer un contrat à long terme avec ses partenaires pour la limitation de l’offre de pétrole et stabiliser les prix sur le marché, Ould Kaddour a estimé que «chaque pays membre de l’organisation a sa propre stratégie et qu’une entente sur une ou deux années est possible, mais il est plus compliqué de s’entendre sur le long terme».


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