ENQUETE EXCLUSIVE – L’extension de l’aéroport d’Alger, objet de la convoitise de ses responsables.



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En décembre 2016, la société britannique GATE Technologies fait une offre à la Société de Gestion des Services et infrastructures Aéroportuaires (SGSIA) dans le cadre de l’extension de l’aéroport d’Alger.

Le projet qui intéresse cette entreprise anglaise est le mobilier technique qui est constitué de 120 bureaux d’enregistrements, de guichets de la police au frontière, des portes d’accès et comptoirs de banques et des agences de compagnies aériennes…

Trois sociétés étaient en compétition, la société britannique GATE Technologies était bien au-dessus du lot côté technique (qualité des finitions, matériaux utilisés, design).

GATE Technologies a de plus offert une mesure d’accompagnement de taille. Elle a proposé d’équiper gratuitement la totalité de l’aérogare actuel le T1 hall 1 et hall 2 ainsi que les box de la PAF pour une homogénéité avec la nouvelle aérogare en construction.

Avec tous ses atouts, GATE Technologies est retenue et choisie à l’unanimité par les membres de la commission des marchés.

Confiante, la compagnie anglaise avait commencé à fournir les produits retenus.

Au même moment, éclate l’affaire Ultra Electronics. Le PDG de la SGSIA Tahar ALLACHE n’avait alors pas digéré l’élimination de son ami et intermédiaire Fodhil KERKACHE comme nous l’avions publié.

Il aurait alors donné ordre, selon les informations que nous avons pu obtenir, au chef de projet, Lamine KHEIDER et aux chinois de CSCEC de cesser tous contacts avec les représentants de GATE Technologies, et d’entamer la sélection d’un autre fournisseur.

Il faut savoir que les sociétés Ultra Electronics et GATE Technologies étaient représentées par le même bureau agrée.

Suite à cette éviction illégale, les représentants de GATE technologies saisissent le PDG de la SGSIA et le Ministre du Transport, en mettant en copie l’Ambassade du Royaume Uni en Algérie.

Saisis, les diplomates anglais demandent une audience au Ministre Abdlelghani ZAALANE, qui les reçoit en présence de Tahar ALLACHE.

Le PDG de la SGSIA, à court d’arguments quant aux raisons l’ayant poussé d’écarter GATE alors que la commission l’avait sélectionné, déclare que l’entreprise britannique proposait des prix trop élevés ! Une raison doublement surprenante car Primo ALLACHE n’a aucun droit de regard sur les prix, le marché ayant été donné à l’entreprise chinoise CSCEC.

Secundo il est complétement faux de déclarer que GATE étaient chers car le prix proposé par GATE Technologies par desk étaient en dessous du budget proposé par les chinois à l’entreprise publique SGSIA, à savoir 9.800 euros par desk et 11.000 euros par box pour la PAF.

Ou passent alors les milliers d’euros de différence par desk ?

Avec les 120 desks à fournir, on parle tout de même de 576.000 euros ?

Et cela sans évoquer le budget en Dinars algérien que ne touche pas le fournisseur étranger, à savoir 228.757 DA / desk, soit 27,360,000 DA. Où va cet argent appartenant au Trésor public ?

Concernant les box de la police au frontière PAF, CSCEC impose un budget de € 5000 maximum, or ils ont touché le double à savoir € 11,518 / desk. Avec un total de 48 box, ce ne sont pas moins de 552.000 euros qui sont gardés par les chinois.

De même pour la partie en DA, 387.000 DA x 48 = 18,576.000 DA.  Où est cet argent ?

Là encore, le Ministre des Transports Mr ZAALANE n’a pas tranché pour défendre les intérêts de l’Etat…

”La SGSIA a sélectionné une entreprise dont les prestations et la qualité des produits est de loin inférieurs à ceux de la société GATE Technologies, dommage pour l’Algérie” nous déclare une source interne à la SGSIA.

Notre suggestion serait que l’Etat, dans ce type de marchés, impose de reprendre une majeure partie de la différence de prix négociée par le sous traitant, et lui octroyer un pourcentage maximum sur la différence entre le budget proposé et le réel payé.

Après notre première enquête, nous avions tenté de contacter le responsable du projet de l’extension de l’aéroport d’Alger en vain.

Selon nos informations, Lamine KHEIDER coopèrerait actuellement avec des enquêteurs des services de sécurité, ce qui expliquerait pourquoi il n’a pu nous donner des informations.

Il a ainsi certainement donné tous les détails et le nom des responsables impliqués dans les soupçons de malversations concernant le marché des charpentes métalliques de la structure principale de l’aéroport, le verre ou les fameuses passerelles télescopiques…

Ces passerelles pour lesquelles les Allemands de THYSSEN KRUPP avaient été sélectionnés avant d’être éliminés au profit d’une entreprise…chinoise. Nous y reviendrons.

Est il acceptable de faire éliminer un fournisseur au motif que ses représentants ont tout simplement refusé de payer une commission sur une autre affaire ?

Nos investigations continuent et nous reviendrons avec d’autres détails et notamment sur des affaires de faux, ou comment deux différentes attestations d’attribution de marché ont été émises pour un même contrat concernant un lot électricité.

A suivre…


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