Malika Matoub 

«Les propos tenus par Naïma Salhi sont nauséabonds»



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Par Karim B. – La sœur du chantre de la chanson amazighe, Matoub Lounès, a affirmé que Naïma Salhi «a été trop loin» dans ses déclarations sur tamazight et qu’«elle devrait plutôt se retourner contre ceux qui l’ont actionnée pour tenir ces propos nauséabonds», au lieu d’en vouloir à ceux qui lui ont répondu de façon virulente.

Malika Matoub a estimé, dans une émission d’Echorouk TV, que «si le problème berbère avait été réglé en 1949, on n’en serait pas encore là à débattre de cette crise», soulignant que la langue et la culture amazighes «ont résisté à travers les siècles bien qu’il n’existe pas d’académie». Pour la sœur du défunt Matoub Lounès, assassiné par le GIA en 1998, «il faut agir en gens responsables». Et de s’interroger : «Pourquoi avoir peur de la pluralité linguistique (qui est) une richesse pour le pays ?», affirmant que «le peuple n’a de problème avec aucune langue».

Malika Matoub a considéré l’idée d’organiser un référendum sur l’officialisation de tamazight comme une fitna (discorde). «Comment peut-on organiser une consultation populaire sur la langue maternelle ?», a-t-elle ironisé.

Interrogée sur les positions radicales du fondateur du MAK, la sœur du chanteur a répondu que Ferhat Mehenni «est un politicien qui a ses idées», ajoutant qu’«on peut être contre, mais il est libre, car nous sommes dans une république». Malika Matoub a néanmoins dénié à Ferhat Mehenni le droit de parler au nom de Matoub Lounès. «Il doit assumer ses idées seul et ce qu’il dit n’engage que lui», a-t-elle tranché.

«Je suis pour le dialogue avec le MAK pour comprendre pourquoi ceux qui constituent ce mouvement en sont arrivés à ces positions (extrêmes)», a encore dit Malika Matoub, tout en précisant qu’«il ne faut pas les exclure». «Je discute avec les militants du MAK, avec les algérianistes, etc. Je suis ouverte… En tant que présidente de la Fondation Matoub Lounès, je discute avec toutes les organisations, car on ne peut aboutir à des solutions qu’à travers un dialogue respectueux qui n’attente pas aux sentiments des uns et des autres», a-t-elle confié, ajoutant, en réponse à la députée raciste Naïma Salhi, qu’elle n’a «jamais entendu quelqu’un dire à la télévision que si (par malheur) son enfant parlait en arabe, il le tuerait». «Ceci est une violence», a dénoncé Malika Matoub.

S’agissant de l’officialisation de Yennayer, la sœur du chanteur a fait remarquer que «la lutte continue» et que «nous sommes entrés dans la bataille de la construction», car «il faut une académie et des livres pour que tamazight soit une langue officielle à part entière». «La langue amazighe doit être enseignée dans toutes les écoles et à travers tout le pays», a, enfin, revendiqué Malika Matoub, qui a appelé à intégrer le symbole amazigh dans le drapeau algérien.

K. B.


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