La défense de l'islamologue compte faire valoir « la force du droit »



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Déçue par la justice française qui persiste à garder en prison, sans preuves formelles, Tariq Ramadan la défense de l'islamologue égypto-suisse, incarcéré depuis le début février pour une affaire de deux « fantomatiques viols commis dans hôtels français » a décidé de passer à l'offensive. « Je suis très remonté », affirme, jeudi à Libération, Emmanuel Marsigny, qui a rejoint, il y a quinzaine de jours, l'équipe d'avocats chargée de la défense de l'islamologue suisse. La justice s'est référée à « quatre plaintes » (dont l'une aux Etats-Unis) pour des « abus sexuels ».

A croire que l'intellectuel d'origine égyptienne, connu et reconnu pour son érudition agressait systématiquement tout femme qui osait passer devant lui. L'avocat s'insurge vigoureusement contre le traitement médiatique et judiciaire de cette affaire. « J'ai saisi le parquet pour qu'il fasse cesser la diffusion de fausses nouvelles proprement insupportables et qu'il rectifie les erreurs matérielles », poursuit Emmanuel Marsigny. Et d'énumérer des déclarations des plaignantes, des mentions de certificats médicaux, des descriptions de chambres d'hôtels où auraient eu lieu les présumés viols. Les avocats ne cessent de crier que Tariq Ramadan dispose de solides alibis. Mais la justice française a préféré se soumettre à la pression des médias et des personnalités proches du lobby sioniste comme Caroline Fourest qui se démène pour détruire Tariq Ramadan, actuellement hospitalisé à Paris.

Visite de sa femme et de ses enfants

Très prochainement, Imane Ramadan, l'épouse du prédicateur, et ses enfants pourront, selon l'avocat, rendre visite à celui-ci, toujours hospitalisé à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. « Son état est très préoccupant », affirme Emmanuel Marsigny. L'avocat s'insurge du fait que la contre-expertise médicale, demandée le 28 février par la cour d'appel, n'a toujours pas eu lieu. Le théologien souffre d'une sclérose en plaques et d'une autre neuropathie d'origine inconnue. Un premier expert qui a eu à examiner le dossier ne veut rien savoir : « L'état de santé de Tariq Ramadan est compatible avec sa mise en détention provisoire et que le diagnostic de sclérose en plaques n'était pas établi ». Ce médecin insiste donc à ce que l'islamologue reste en prison alors que les preuves ne sont toujours pas établies par la justice française.

Par ailleurs, Me Marsigny a confirmé que l'épouse de Tariq Ramadan avait été entendue par la police « il y a une quinzaine de jours ». Dans des vidéos diffusées à la mi-février, celle-ci affirmait que son mari avait été désigné « coupable depuis le début ». « Le portrait que l'on a fait de lui ne correspond absolument en rien de ce que je connais de lui, de ce que sa famille connaît de lui », disait, dans la vidéo, Imane Ramadan.


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