37 harraga interceptés au large d'Annaba



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Trente-sept harraga, qui tentaient de rejoindre la rive nord de la Méditerranée, ont été interceptés sauvés ce vendredi au large d'Annaba par les gardes-côtes relevant de la façade maritime Est de Jijel. L'opération de sauvetage qui a commencé aux environs de 7h30 mn, s'est effectuée dans de bonnes conditions, selon des sources sécuritaires.

Ces dernières ont indiqué, à ce propos, que ces émigrants clandestins, originaires de la région d'Annaba, étaient à bord de deux embarcations artisanales, qui ont été localisées puis interceptées à 11 et 4 miles du port d'Annaba. Par ailleurs, deux autres harraga, qui se trouvaient en difficulté après que leur embarcation eut enregistré une défaillance technique, ont été également secourus le même jour par les gardes-côtes d'Annaba au niveau de la plage de Sidi Salem. Cette opération de sauvetage a été accompagnée d'une patrouille de surveillance effectuée par un avion patrouilleur maritime qui a décollé de l'aéroport Rabah-Bitat d'Annaba. Ces émigrants clandestins, dont l'âge se situe entre 26 et 35 ans, seront présentés ce même jour devant le procureur de la République près la cour de justice d'Annaba.

Certains d'entre eux, qui sont des récidivistes, ont déclaré aux services de sécurité qu'ils vont refaire la même aventure si les conditions sont réunies, confirmant ainsi la devise des harraga : « Il vaut mieux être la proie des poissons que des vers ». Plus de 180 émigrants clandestins ont pu être secourus par les gardes-côtes d'Annaba entre décembre 2017 et mars 2018. Les gardes- côtes d'Annaba ont arrêté également, durant cette même période, 51 passagers clandestins subsahariens. Il faut signaler que plusieurs dizaines de harraga n'ont pas donné signe de vie depuis leur traversée pour gagner les îles de la Sardaigne et de Lampedusa.

Contactées à plusieurs reprises, les familles de ces harraga disparus ne cachent pas leur tristesse et pensent au pire de ce qu'il serait advenu à leurs enfants, mais gardent aussi un espoir de les revoir un jour. Plusieurs universitaires spécialisés dans le phénomène de la harga pensent que, devant la crise économique qui frappe de plein fouet notre pays, il faudrait s'attendre dès le printemps prochain à plusieurs tentatives d'émigration clandestine.


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