L’hommage au chef de la Wilaya III historique



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Loin d’être un simple moment d’évocation mémoriel, le 59e anniversaire de la mort du chef de la Wilaya III historique, célébré, dans la journée d’hier, à Tassaft-Ouguemmoun, à l’initiative de la fondation qui porte son nom, l’APC d’Iboudrarène et le comité de village Tassaft Ouguemmoun, a donné lieu à des invocations qui ont permis un retour sur le sens et la symbolique du combat du colonel Amirouche.
Aux yeux des nombreux intervenants devant le nombreux public venu et invités des organisateurs de cet événement mémoriel auquel ont pris part, en plus du ministre des Moudjahidine, M. Tayeb Zitouni, des autorités civiles et militaires de la wilaya de Tizi-Ouzou, à leur tête le wali M. Boudarbali, des anciens moudjahidine, des associations de fils de chahid, de nombreux élus locaux et des députés, le combat et le sacrifice du colonel est porteur de messages et de sens que les orateurs ont tenté d’en décrypter le sens devant un auditoire majoritairement jeune.
Des jeunes qui doivent prendre exemple sur le colonel Amirouche qui s’était engagé très jeune dans le mouvement nationaliste et la révolution du 1er Novembre, selon le secrétaire général de la fondation qui porte le nom du chef de la Wilaya III historique.
Tahar Bouzghoub, ancien officier de la Wilaya I historique, reviendra sur l’épisode de sa rencontre avec le colonel Amirouche dans les Aurès et le succès de la mission qu’il a effectuée dans cette région, en mettant fin au différend qui opposait deux factions de combattants aurésiens. Un succès que le colonel a obtenu «grâce à son charisme», témoignera l’ancien maquisard qui évoquera la double dimension de l’homme. «Amirouche, en plus d’être un stratège militaire, était aussi un homme d’Etat visionnaire ; dans le feu de l’action révolutionnaire, il a su se projeter dans l’avenir, en pensant à la formation des élites qui allaient servir le pays, une fois l’indépendance acquise», expliquera Tahar Bouzghoub .
L’ex-chef de la Wilaya III «était le premier chef de la révolution à envoyer des jeunes pour se former en Tunisie», appuyera-t-il.
L’exemplarité du parcours et des valeurs pour lesquelles a combattu le colonel Amirouche ont constitué le fil rouge du discours du ministre des Moudjahidine.
Tayeb Zitouni, qui mettra l’accent sur la dimension nationale à la célébration du 59e anniversaire du colonel Amirouche, considère que l’évocation du combat et du parcours de ce dernier est une façon de restituer le grand récit de la révolution du 1er Novembre. «Les valeurs défendues par le colonel Amirouche doivent constituer des repères pour le présent et l’avenir de la nation ; elles constituent une réponse pour tous ceux qui sèment le doute et la zizanie sur l’unité et l’état du pays», estimera le ministre, rappelant que Amirouche est célébré partout en Algérie au même moment qu’il est célébré dans son village natal. Sur l’écriture de l’Histoire, Tayeb Zitouni aura un propos franc et tranchant. «Il faut écrire l’hHistoire de la révolution sans tabous ni lignes rouges. La seule limite qui s’impose est le respect des constantes nationales.»
Le même sujet de l’histoire a été évoqué, mais à sa façon, par le député Nordine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche et président de la fondation qui porte le nom de son père. Il parlera en termes sévères du sort réservé après l’indépendance à la dépouille de son père et à celle du colonel Lotfi. «L’armée française n’a pas infligé le même traitement qu’a fait subir Boumediène au colonel Amirouche. Après avoir déterré sa dépouille à Boussaâda, Boumediène l’a emprisonné dans une caserne de la gendarmerie jusqu’à 1983. Hitler n’a pas été capable d’un tel acte !» tonnera Nordine Aït Hamouda. «Et d’inviter à l’écriture de l’histoire du colonel Amirouche depuis le début de son combat jusqu’à l’emprisonnement de sa dépouille dans une caserne de la gendarmerie ; l’Histoire ne doit pas être saucissonnée, il ne faut pas prendre ses bons côtés et escamoter ses sombres épisodes», plaidera le député indépendant.
«L’image et le parcours de cet homme (le colonel Amirouche) nous donnent le droit de nous battre pour l’unité et la grandeur de notre pays. Mais si nous sommes prêts à nous engager pour ces principes, il faudrait que les uns et les autres sachent que nous ne sommes prêts à céder aucun pouce sur notre culture et notre langue», dira le député indépendant qui dit saisir la présence du ministre des Moudjahidine «pour attirer l’attention sur l’histoire qu’on apprend à nos enfants.
Il y a des faits erronés», dira-t-il, trouvant inadmissible de «glorifier Okba ibnou Nafaâ et d’oublier Koceila le résistant algérien». «Tant qu’on n’aura pas une vision apaisée de l’histoire nationale, il s’en trouvera des Algériens qui douteront de leur histoire et de leur identité», dira N. Aït Hamouda. «Nous, on sait de qui on est et d’où on vient», martèlera-t-il.
S. A. M.


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