Produits financiers alternatifs

bientôt un nouveau règlement de la Banque d'Algérie



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Un nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA)   encadrant la gestion des produits financiers dits alternatifs au niveau des   banques et établissements financiers sera promulgué incessamment une fois   validé par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, a indiqué mardi à Alger   le Gouverneur de la BA, Mohamed Loukal. "Nous allons promulguer incessamment un règlement pour faire en sorte que   les produits financiers classiques et ceux dits alternatifs soient d'une   imperméabilité totale", a-t-il avancé lors d'un symposium sur la place   financière algérienne.  "Il y aura une seule supervision et un seul règlement qui encadre la   finance classique et la finance alternative", a-t-il déclaré à la presse en   marge du symposium sans avancer plus de détails.  Il a noté que les banques de la place pouvaient offrir normalement, dans   le cadre de la loi actuelle sur la Monnaie et le Crédit, des produits   bancaires alternatifs aux produits classiques et qu'il n'y avait pas donc   nécessité de changer cette loi.  Cependant, les banques qui vont ouvrir des fenêtres pour ces produits,   "doivent leur dédier une organisation spécifique et particulière" de   manière a assurer une "imperméabilité totale entre les produits classiques   et les produits alternatifs", a-t-il souligné.  Le gouverneur a, d'autre part, tenu à démentir certaines "rumeurs" faisant   état d'un abandon par la BA des produits alternatifs (produits conformes à   la Charia islamique qui offrent d'autres formes de rémunérations aux   crédits que les taux d'intérêts), et a avancé que la BA "a analysé tous les   nouveaux produits proposés par les banques de la place dans ce cadre et   leur a demandé de mieux les adapter".  Revenant avec insistance sur l'importance d'accroître l'inclusion   financière en Algérie, il a sommé les banques d'être plus agressives en   matière de collecte de ressources au risque de se retrouver contraintes à   subir des opérations de refinancement assez coûteuses.  "Jusque-là, la politique monétaire a été assez accommodante. Mais au fur   et à mesure, cette politique sera un peu plus dure et va contraindre les   banques à choisir entre le refinancement avec des coûts plus exorbitants,   et le recours à la ressources avec des coûts moindres, avec une   bancarisation plus poussée", a-t-il averti.   Pour capter cette masse, les banques sont appelées à aller plus rapidement   et de manière plus prononcée dans l'innovation, en développant des   instruments modernes dont le paiement électronique, la bancassurance et la   finance alternative, selon le gouverneur.   Interrogé par la presse sur les raisons du manque de liquidités qui aurait   été observé chez certaines banques, M. Loukal a assuré qu'il n'y avait   "aucun problème de liquidités, ni au niveau des banques ni au niveau des   points postaux" et qu'il y avait même 1.480 mds de DA de surliquidités.   "Ce sont des cas exceptionnels (de manque de liquidités)", a-t-il observé.     Invité à communiquer de nouveaux chiffres sur l'argent imprimé par la BA   dans le cadre du financement non conventionnel, il a rappelé que ces   données sont communiquées mensuellement par la BA via le journal officiel. 


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