Gaz naturel

Léger recul des exportations algériennes vers l’Espagne



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Les exportations algériennes de gaz naturel à destination de l’Espagne ont atteint 19 582 gigawatts-heure (Gwh) au mois de février dernier, soit une légère baisse de 2,7% par rapport au même mois de l’année 2017, selon les chiffres de la corporation espagnole des réserves stratégiques de produits pétroliers, cités hier par l’agence de presse EFE. Aucune explication n’a été fournie quant à la baisse des livraisons algériennes de gaz. Globalement, les importations espagnoles de gaz naturel en provenance de divers pays (Nigeria, Qatar et Pérou) ont atteint 28 538 Gwh en février, soit un recul de 25%, a ajouté la même source. Le gaz algérien arrive en Espagne via le gazoduc de l’entreprise Medgaz, dont le capital est contrôlé par un consortium composé de Sonatrach, Gas Natural Fenosa et Cepsa. En cumul annuel, l’Algérie arrive en tête des principaux fournisseurs de gaz naturel de l'Espagne avec 59,7%, suivie par le Nigeria (13,4%), la Norvège, (9,3%) et le Qatar (6,5%), d’après la corporation espagnole des réserves stratégiques de produits pétroliers. Fin 2017, le PDG du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, avait avancé la possibilité pour la compagnie publique d'augmenter ses capacités de transfert de gaz via le gazoduc de l'entreprise Medgaz, située à Beni Saf (Aïn Témouchent), à 2 milliards de mètres cubes supplémentaires par an. Les capacités actuelles de transfert du gaz vers l'Espagne, puis vers l'Europe de cette infrastructure sont de l'ordre de 8 milliards de mètres cubes par an. Cette capacité pourra être revue à la hausse pour atteindre les 10 milliards m3/an avec le renforcement de cette infrastructure en équipements nécessaires. Depuis la concrétisation de Medgaz, entré en service en avril 2011, le projet a transporté depuis cette date quelque 37,72 milliards de mètres cubes, selon les chiffres de Sonatrach. Deuxième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie, l’Algérie prévoit d’augmenter sa production de gaz à 141,3 milliards de mètres cubes cette année, pour atteindre 143,9 milliards en 2018 et 165 milliards de mètres cubes d’ici à 2020. La capacité installée des exportations gazières du pays a été portée à près de 90 milliards m3/an dont plus de 50 milliards m3/an via les trois gazoducs dédiés à l’Europe, tandis que le reste est formé de GNL. L’Algérie a fourni au total plus de 1500 milliards mètres cubes sous forme de GNL et par gazoduc. Le pays, concurrencé notamment par le gaz de schiste américain sur le marché européen, voudrait renouveler les contrats de livraison avec des pays comme l’Espagne, la France ou l’Italie, qui arrivent à leur terme durant la période 2019-2021, en se présentant comme un fournisseur fiable, grâce à ses immenses réserves et ses capacités de production.


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