Politique/Benflis accuse le pouvoir de chercher « un coup de force »

Pour sa première réaction après les derniers événements politiques survenus dans le pays, l’ancien premier ministre, Ali Benflis, dénonce « un nouveau coup de force » du pouvoir pour son « maintien ».

A l’issue d’une réunion, le bureau politique de Talai El Houriyat, le parti de Benflis, « a constaté avec inquiétude la multiplication de signes annonciateurs d’un nouveau « coup de force » du pouvoir politique pour assurer sa survie, à l’occasion de l’échéance des élections présidentielles et qui, s’il se précise, sera de nature à exacerber la crise globale que connait notre pays et le précipiterait dans l’incertitude et l’inconnu. » L’allusion est claire ; la formation politique évoque la dernière sortie publique du chef de l’Etat et l’appel du pied qui lui a été fait par le FLN pour briguer un nouveau mandat à la tête de l’Etat.

Evoquant le dernier remaniement ministériel, le parti de Ali Benflis relève que « le changement des quatre ministres n’obéit à aucune logique d’efficacité gouvernementale et relève de considérations dont seul le pouvoir détient le secret ».

Pour ne pas rester au stade de la critique, l’ancien candidat à la présidentielle de 2014 rappelle ses appels ainsi que celles d’autres dirigeants de partis politiques et de personnalité d’opposition « pour l’ouverture d’un dialogue responsable pour un règlement consensuel, urgent et durable, de la grave crise globale qui affecte notre pays afin d’éviter à notre peuple, de nouvelles épreuves que pourrait générer une aggravation de la crise. » Mais, dit constater que le pouvoir politique, « dont le seul souci est d’assurer la pérennité du régime », continue « à faire la sourde oreille aux appels responsables de l’opposition ».

A. O.