«Défis du développement et du progrès»



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L’idée, qui est partie du dernier congrès du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de lancer une initiative politique portée par des partis nord-africains commence à prendre forme. A cet effet et après avoir réussi à susciter l’intérêt et l’adhésion de certaines formations politiques algériennes, marocaines, tunisiennes, mauritaniennes et libyennes, ce forum tient, depuis hier à Tunis, sa première rencontre pour débattre des «Défis du développement et du progrès dans la région nord-africaine». Plusieurs thématiques seront abordées lors de regroupement — auquel ont pris part onze partis politiques —  et qui vont tenter de sortir ce projet d’intégration régionale du «congélateur» officiel de la moribonde Union du Maghreb arabe. Une démarche alternative qui part du bas pour construire un ensemble régional pouvant faire face aux multiples défis stratégiques dans un environnement international  hégémonique. «La nécessaire construction de l’Afrique du Nord des régions» que défendra Mohcine Belabbas dans cette rencontre régionale est justement en écho avec une aspiration des peuples de la région qui tentent à s’émanciper des logiques d’enfermement. Vieux projet défendu par les mouvements de libération  nationale qui s’exprimaient lors de l’historique Conférence de Tanger en 1958, la construction maghrébine s’est heurtée à de multiples contraintes. Au lendemain des indépendances, les trois principaux pays du sous-continent – Algérie, Maroc, Tunisie – ont pris des directions différentes, voire opposées aux plans stratégique, idéologique et identitaire. L’Union du Maghreb arabe lancée à Alger en 1988, laborieuse construction aux contours idéologiques, qui ne correspondait pas totalement à la réalité historique de la région, n’est finalement pas parvenue à mettre en place l’intégration souhaitée. Alors que depuis et dans d’autres régions, on a vu naître plusieurs blocs politiques et économiques, la région d’Afrique du Nord reste l’une des rares à ne pas prendre le pari de l’intégration. Le coût politique, économique et social de cette «désunion» est énorme. Un manque à gagner qui pourrait mettre les pays de la région sur la voie certaine du développement. Que d’occasions ratées !  Et c’est en ce sens que l’initiative prise par les partis politiques qui se réunissent à Tunis peut relancer le projet d’une confédération des Etats nord-africains sur de nouvelles bases. En identifiant les champs de coopération et d’échanges à plusieurs niveaux, ses acteurs peuvent à terme réunir les conditions pouvant permettre l’aboutissement d’un tel projet. Est-il utile de rappeler que l’heure est aux alliances régionales pour mieux s’insérer dans un monde en perpétuel bouleversement. D’évidence, l’esprit qui préside à l’initiative des partis politiques, d’obédience progressiste, entre en résonance avec une aspiration démocratique des sociétés de la région. Cette dynamique qui vient d’en bas doit impérativement rencontrer l’ouverture en haut pour ouvrir des perspectives d’avenir.


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