ENI veut optimiser avec l’Algérie, au mois de juillet prochain, la première centrale photovoltaïque dédiée au gisement pétrolier de Bir Rebaa Nord «BRN» à Ouargla. Le groupe italien ENI annonce une augmentation de ses investissements en Algérie, dans les quatre années à venir, pour passer de «600 millions d’euros en 2018, à plusieurs milliards d’euros à courte échéance», selon les déclarations du patron d’ENI, qui s’exprimait hier, en marge d’une conférence de presse organisée dans le cadre des JST de Sonatrach se déroulant à Oran. Claudio Descalzi a, par ailleurs, rappelé que son groupe a produit 100 000 barils équivalents pétrole (bep) par jour, en 2018, et compte augmenter ce volume de production dès la fin de 2019, grâce à la concrétisation d’un projet de pipeline dans le bassin de Berkine d’une longueur de 180 km, pour transporter un volume de gaz de 7 millions de mètres cubes par an. Pour ce qui est de l’importation de gaz, le patron d’ENI souligne que son groupe a acheté environ 11 milliards de mètres cubes de gaz en 2017, en provenance de l’Algérie, sur un total d’une vingtaine de milliards de mètres cubes environ exportés par l’Algérie vers l’Italie. S’agissant du solaire, un autre volet de coopération qu’ENI veut optimiser avec l’Algérie, Caudio Descalzi annonce la mise en service, au mois de juillet prochain, de la première centrale photovoltaïque dédiée au gisement pétrolier de Bir Rebaa Nord «BRN» à Ouargla. Un premier pas vers l’alimentation électrique d’origine solaire des champs pétroliers de Sonatrach. D’une capacité de 10 MW, la centrale de BRN utilisera près de 32 000 panneaux solaires et s’étendra sur une superficie de 20 hectares, mitoyenne à ce champ, et permettra d’économiser l’équivalent de 6 millions de mètres cubes de gaz par an. D’autres projets dans le solaire, sont en perspective pour l’ENI, en Algérie, selon M. Descalzi qui annonce des projets d’un total de 50 mégawatts à Hassi Berkine à court terme, et de 500 mégawatts «à plus long terme, ce qui économisera à Sonatrach une quantité importante de gaz qui pourra être utilisée sur le réseau domestique, mais aussi à l’export». Par ailleurs, M. Descalzi marque l’intérêt de son groupe pour l’offshore algérien encore «zone vierge». Le groupe est actuellement en charge, en collaboration avec Sonatrach, d’une étude sur le potentiel de l’offshore et espère aller plus loin dans la collaboration avec Sonatrach dans ce domaine. Une réunion d’évaluation des résultats de l’étude, entre les deux partenaires, est prévue dans les semaines à venir, en vue de lancer les travaux de sismique.