Moscou prépare une riposte douloureuse contre Washington



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Pour une fois Moscou a décidé ne plus rester les bras croisés face aux attaques et sanctions occidentales . La voie diplomatique qu'elle a adoptée jusqu'au ici pour resoudre ses divergences avec les pays occidentaux notamment les Etats-Unis a tourné court devant l'entêtement de ses hostiles détracteurs. Plus encore, cette voie lui a fait subir, à contratio, des sanctions qui se sont ajoutées à celles prises contre elle depuis 2014, à la faveur de la crise Ukrainienne. La sagesse et la patience chez les russes ont des limites.
Ainsi, Moscou entend prendre des mesures "douleureuses" en riposte aux sanctions américaines. C'est ce qu'a fait savoir mercredi 18 avril la présidente du Conseil de la Fédération russe, Valentina Matvienko.
La présidente de la Chambre haute du parlement russe, a indiqué que la loi sur les mesures de riposte russes sera adoptée d'ici fin juillet.
Ces mesures de rétorsion visent à "montrer que la politique antirusse ne restera pas sans réponse", a-t-elle dit.
"Il est trop tôt pour parler du délai de l'adoption de cette loi, mais elle doit être adoptée au cours de la session de printemps", a-t-elle fait savoir, précisant que la riposte en question sera "ciblée, douloureuse et tangible". Moscou semble determinée à faire mal à ceux qui lui ont fait. A rendre coup pour coup.
"Ceux qui preintroduisent des sanctions contre la Russie doivent comprendre qu'elles peuvent entrainer des conséquences graves pour les initiateurs de ces sanctions, qui ont lancé ce mécanisme destructif qui sape la coopération internationale", a-t-elle ajouté.
Auparavant, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait précisé qu'il fallait montrer aux Etats-Unis que leurs actions ne resteraient pas sans réponse tout en assurant que les sanctions de riposte ne seront pas nuisibles pour l'économie russe.
Il a indiqué que Moscou ne tarderait pas à adopter des mesures de riposte. "La situation nécessite elle-même des efforts assez énergiques", a estimé le diplomate.


Le projet de loi sur les mesures de riposte à la politique antirusse menée par les Etats-Unis a été soumis le 13 avril à la Douma d'Etat par les chefs des groupes parlementaires et Viatcheslav Volodine, président de la Chambre basse du parlement russe. Le 6 avril, les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre 38 hommes d'affaires, officiels et sociétés russes. Sur la liste, on trouve entre autres le fournisseur d'armes russe Rosoboronexport, le ministre de l'Intérieur Vladimir Kolokoltsev, le président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, Konstantin Kossatchev et le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, Nikolaï Patrouchev. Ces restrictions prévoient l'interdiction aux personnes et aux sociétés concernées de conclure des marchés avec des ressortissants américains et le gel de leurs avoirs aux Etats-Unis.


Des sanctions douloureuses dans l'agenda de Matvienko


Les dernieres sanctions dates étaient liées aux pretendues accusations d'« ingérence » russe dans l'élection présidentielle de 2016 selon lesquelles Moscou aurait perturbé le cours des éléctions à travers des programmes « malveillantes » . Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin a affirmé que « ces sanctions ciblées font partie d'un effort plus large pour répondre aux attaques néfastes continues émanant de la Russie. » Il reste que l'administrations américaine n'a jamais présenté les preuves de ses allegations.


Moscou estime "illégitimes" les nouvelles sanctions introduites par
Washington contre la Russie, et a décidé de prendre des mesures de rétorsion pouvant porter sur les accords commerciaux déjà en vigueur, selon le Premier ministre Dmitri Medvedev.
Mardi, le porte-parole de la Douma (chambre basse du parlement) Viatcheslav Volodine a indiqué que les sanctions américaines et occidentales imposées à la Russie ont un lien avec son "influence grandissante à l'échelle internationale". "Nous avons commencé à nous développer, c'est ce qui explique cet antagonisme. Si nous n'avancions pas, et si nous n'étions pas plus forts, personne n'aurait appliqué ces sanctions", a déclaré Volodine à la télévision Rossiya 24.
"Toutes les pressions et toutes les sanctions ont un seul et même objectif : empêcher la Russie de se développer et de consolider l'influence qu'elle a actuellement dans le monde", a ajouté Volodine, estimant que les Etats-Unis "se sont habitués à gouverner seuls le monde et à favoriser un monde unipolaire. Et maintenant, voilà qu'un pays émerge, qui peut exprimer son point de vue et commence à être pris en compte".

C'est dans cette optoque que la Russie a décidé de couper l'accès à son gros avion-cargo Rouslan, infligeant un coup dur aux forces françaises. Selon le magazine économique français Challenges, la compagnie aérienne russe Volga-Dnepr interrompera avant fin 2018 la fourniture aux armées de l'Otan ses avions de transport An-124. Un nouvel avion très gros porteur remplacera l'An-124 en Russie Il s'agit du projet SALIS (Strategic Airlift International Solution), un contrat signé dans le cadre de l'Otan, qui permettait aux armées européennes d'accéder aux avions Antonov via un système d'heures de vol prépayées.
L'entreprise créée dans ce but en 2006 par la société ukrainienne Antonov Airlines et la société russe Volga-Dnepr assurait le transport de frets surdimensionnés de l'Otan avec 17 avions Rouslan (surnom des An-124).


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