Certes, la Constitution approuvée par référendum le 23 février 1989, a aboli le système du parti unique et ouvert la voie à la liberté d’association dans tous les domaines de la vie économique et sociale. Son article 39 a garanti la liberté d’association et l’article 54 le droit de grève, mais ne tolère point l’anarchie qui a fini à son tour, par naitre au sein de certains syndicats et parvenir en fin de tous comptes, à des bras de fer avec les pouvoirs publics. C’est dans ce contexte qu’a été promulguée la loi 90-14 du 2 juin 1990 instaurant, pour la première fois, le pluralisme syndical réglementé, pour permettre de réguler le monde du travail, selon des normes reconnues, à travers le monde. Depuis, un foisonnement de syndicats, tous corps confondus, a fini par voir le jour, et selon des chiffes officieux, pas moins de 70 syndicats existent, mais tous n'ont pas le même degré de représentativité ni même d'autonomie. Malheureusement, cette ébullition syndicale semble, déboucher ces derniers temps, sur certains points revendicatifs, qui dépassent l’entendement. Face a ce dilemme, le consensus des partenaires engagés dans ces ‘’courses’’ syndicales a tendance à ne plus s’établir et se solde souvent par des échecs qui n’arrangent presque personne. Réagissant à de telles tournures, le pouvoir opte pour l’application de la loi régissant le monde syndical, et seul l’assainissement des rangs, demeure l’unique solution, pour mettre un terme à cette anarchie syndicale, qui tend à se généraliser, et pourrir davantage le climat en milieu de travail.