Production pétrolière

De nouveaux objectifs à cibler



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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui tiendra sa prochaine réunion en juin, devrait «jeter un regard neuf sur ses objectifs et sa stratégie à long terme», a recommandé avant-hier l’expert et ancien ministre algérien de l’Energie, Nordine Aït Laoussine, à l’occasion du 19e sommet international du pétrole à Paris (France). L’expert en énergie, cité par l’APS, a ainsi estimé que l’OPEP, depuis un an et demi, se trouve dans une phase «importante» de réglage en matière de «confiance» parmi les principaux pays exportateurs de pétrole, de «meilleur respect» de la limitation de la production et de marché plus équilibré, propice à des prix hors des limites raisonnables, soulignant qu’elle est maintenant «mieux à même de jeter un regard neuf sur ses objectifs à long terme et sa stratégie pour atteindre ces objectifs». Selon lui, cette redéfinition des objectifs et de la stratégie sera une «grande tâche» pour l’Organisation qui devra aller au-delà de la simple réaffirmation, à sa prochaine réunion de juin, de «l’extension du pacte OPEP-non-OPEP dans son format actuel». Ceci, a-t-il ajouté, répond à la demande de régler certaines questions «importantes», telles que l’intégration de la Libye et du Nigeria dans l’accord, le nouveau critère à utiliser pour déclencher des actions correctives de l’approvisionnement afin d’équilibrer le marché, ainsi que la durée du cadre de coopération. Par ailleurs, le même expert a attiré l’attention sur un environnement du secteur du pétrole «clairement affaibli», considérant que les perspectives restent «incertaines» sur plusieurs questions fondamentales. Il estime, en ce sens, que la concurrence constante de l’OPEP et des non-OPEP en matière d’approvisionnement est une «autre source d’incertitude» en dépit des modestes progrès réalisés grâce au rapprochement entre l’Arabie Saoudite et la Russie. «L’industrie pétrolière mondiale non OPEP, en particulier, qui provient de sources non conventionnelles continuera à être influencée par l’évolution de la technologie sur laquelle l’OPEP n’a aucun contrôle direct», a-t-il expliqué, ajoutant que ces incertitudes rendent les stratégies d’investissement «très risquées» au moment où l’OPEP «semble passer du rééquilibrage du marché à court terme à la nécessité d’accroître les investissements à moyen et à long termes pour éviter un prétendu resserrement de l’offre».


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