Le président Bouteflika appelle au développement des industries agroalimentaires



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Le président Abdelaziz Bouteflika, a appelé au développement des industries agroalimentaires et à la promotion des exportations agricoles.

Dans un message lu en son nom par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, répercuté par l’APS, le président Bouteflika a assuré qu’en dépit des mesures initiées par l’Etat pour réguler le marché de certains produits, «l’amélioration de notre produit agricole nécessite aujourd’hui une plus forte participation des industries agroalimentaires à l’exploitation de notre produit agricole afin de couvrir les besoins du marché local, d’une part, et d’offrir des débouchés au produit agricole, d’autre part».

Le Chef de l’Etat a appelé, dans le même contexte, «les hommes d’affaires et les investisseurs à un plus grand intérêt pour la promotion des exportations agricoles», relevant, à ce titre, que «l’exportation est une activité à part entière nécessitant des capacités et des compétences complétant le travail des agricultures et contribuant à la préservation des équilibres financiers extérieurs».

Pour le Président Bouteflika, ces observations visent à consolider l’intégration de l’économie nationale, soulignant que l’agriculture «a grandement besoin» de cette intégration.

«Cette complémentarité entre les différents secteurs de l’économie nationale est à même d’assurer un environnement incitatif pour l’agriculture dans notre pays, un environnement exploitant davantage le potentiel de nos terres immenses et qui élève le rang social des travailleurs et travailleuses ruraux et de l’agriculture en général», a-t-il ajouté.

Assurant son attachement au soutien de l’Etat par toutes ses capacités à l’activité agricole, le président Bouteflika a réitéré la nécessité de poursuivre le programme de soutien de l’Etat au secteur agricole dans toutes ses composantes qu’il a annoncé en 2009 en dépit des contraintes financières actuelles. Pour le président Bouteflika, ce soutien constitue «une reconnaissance constante de l’Algérie envers ses zones rurales et ses agriculteurs qui ont tant apporté à ce pays chaque fois qu’il est confronté à des difficultés ou à des défis» et «un investissement rentable par notre pays dans un secteur économique vital, fructueux et prometteur en même temps».

Augmentation de la production agricole entre 2000 et 2016

En 2016, la production agricole a représenté près de 3 000 milliards de dinars contre 360 milliards en 2000, une hausse qui a contribué à l’augmentation de la part du secteur agricole dans le Produit intérieur brut (PIB), passant de 8% en 2000 à 12% en 2016, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Cette augmentation sensible de la production agricole exige toutefois le renforcement des capacités nationales dans les secteurs de la transformation, la conservation et le stockage pour valoriser le produit agricole, et ce, à travers davantage d’investissements dans les industries agroalimentaires.

Les industries agroalimentaires représentent, selon l’Agence nationale de développement des investissements (Andi), 16% des investissements enregistrés en 2016 et 2017.

Moderniser l’irrigation et structurer l’économie agricole

Le Président a en outre appelé à recourir à grande échelle aux techniques modernes en matière d’irrigation agricole et à remédier à la faible structuration de l’économie agricole. «L’économie agricole souffre d’une faible structuration qui expose cette activité fondamentale à la spéculation», a souligné le chef de l’Etat.

Ce problème «doit interpeller les acteurs de ce secteur pour accorder davantage d’intérêt à leurs cadres, notamment aux chambres et associations professionnelles, afin de préserver leurs intérêts et permettre à notre société de bénéficier de l’effort des agriculteurs et du fruit de leur labeur», a-t-il insisté.

Concernant l’irrigation, le président a déploré que l’agriculture demeurait largement tributaire de la pluviométrie en dépit de la réalisation de nombreux barrages. Il a recommandé le recours à grande échelle aux techniques modernes en matière d’irrigation et d’économie d’eau.

 

Pour rappel, le ministère de l’Agriculture avait avancé que les superficies irriguées à travers le territoire national passeront à 2 millions d’hectares vers la fin de l’année 2018 contre 1,3 million d’hectares actuellement. Le pays compte actuellement 80 barrages opérationnels dont 4 réceptionnés en 2017, tandis que 5 autres sont en cours de réalisation pour être réceptionnés à l’horizon 2021. Ce qui permettra d’augmenter les capacités de stockage à 9 milliards de mètres cubes.

Selon le ministère des Ressources en eau, il est prévu de réaliser un programme d’un million d’hectares supplémentaire de superficies agricoles irriguées, sachant que 184 000 hectares dédiés à l’exploitation ont été aménagés et réceptionnés jusqu’en mars 2018. Les travaux se poursuivent sur 225 000 hectares, tout en achevant les procédures de lancement des projets d’irrigation de 100 000 hectares.

R. N.


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