Une assemblée «ordinaire» à «grands» enjeux



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Le bureau fédéral a donné rendez-vous aujourd’hui aux membres de l’assemblée générale de la Fédération algérienne de football (FAF) pour la présentation du bilan moral et financier de l’exercice 2017-2018. Les membres de l’assemblée générale auront à se prononcer sur le bilan d’une année d’activité de l’organe présidé par Kheireddine Zetchi. Beaucoup de bruits et de rumeurs ont précédé le conclave qui se tiendra au Centre technique national (CTN) à Sidi Moussa. A lire et écouter ce qui s’est dit et écrit ces derniers jours, la révolution n’est pas loin. Des cercles affirment, la main sur le cœur, que le bureau fédéral sera balayé par le vote sanction que lui infligera l’assemblée générale. Ce scénario n’est pas à exclure, tant il est vrai que le football et ses acteurs sont imprévisibles. L’autre scénario (adoption du bilan moral et financier) est fort possible. Les enjeux des assemblées générales demeurent les mêmes, quels que soient ceux qui gouvernent le football. C’est insulter «l’intelligence» des membres de l’assemblée générale que de prédire ce qu’ils décideront de faire face à l’urne. Leur boussole ne change jamais d’orientation. Elle restera toujours rivée sur leurs propres intérêts. Le reste, c’est de la (mauvaise) littérature. Le débat fécond sur l’avenir du football et les moyens appropriés qu’il faut mettre en œuvre pour concrétiser les objectifs visés requièrent une autre approche que celle qui a cours présentement et qui se résume à mettre en opposition deux groupes, des hommes, et non pas des programmes. Le véritable défi qui doit être relevé, c’est le développement du football à travers la mise en place de politiques et programmes centrés sur les différents segments du sport le plus populaire de la planète. Sur ce plan, la FAF accuse un grand retard. Ni l’ancien bureau fédéral, ni celui qui est en place n’ont enclenché une véritable stratégie pour faire décoller le football. La preuve, le football amateur, qui est le cœur de la discipline, est toujours aussi pauvre en moyens matériels, humains, réglementaires sans que des voix ne s’élèvent et dénoncent la situation catastrophique dans laquelle il est plongé depuis longtemps. Malheureusement, le débat «proposé» à la veille de la tenue de l’assemblée générale ordinaire de la FAF, n’incite pas à l’optimisme. Il en sera ainsi tant que le football restera l’otage de clans et d’intérêts sordides et inavouables. Aujourd’hui, il y aura une issue pour les «forces» en présence. Positive pour l’une et négative pour l’autre. Que le bilan soit adopté ou rejeté, rien ne bougera. Le football algérien est totalement figé et pris entre deux feux. Cette logique meurtrière, imposée par les génies du mal et leurs sergents, plombe le football.  


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