Les réserves de Raouraoua sur le bilan financier



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La présence de l’ancien président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, aux travaux de l’AG de la FAF, a été sans doute le fait marquant, surtout après tout ce qui a été dit avant la tenue de cette AGO. Finalement, tout s’est déroulé dans un climat sain et transparent. Raouraoua a effectué une intervention, jugée judicieuse, au cours de laquelle il a émis certaines réserves sur le bilan financier et «des erreurs intentionnelles» qu’il demande de rectifier. Des réserves notamment sur certaines recettes et dépenses de son mandat qui ont été rapportées dans le rapport du commissaire aux comptes. Des dépenses surtout, telles que celles réservées à la construction des quatre centres de regroupement à hauteur de 95 milliards de centimes, mentionnées dans le rapport, alors qu’ils sont (les quatre centres) financés par l’Etat algérien et non par la FAF. L’ancien président de la Fédération a en outre demandé de rationaliser le budget des fonctionnaires de la FAF, notamment avec la crise économique mondiale qui pourrait avoir des répercussions sur le budget de la Fédération dans le futur. Les mises en garde de Raouraoua sont justifiées par le fait que la FAF ne possède aucun sponsor à part Mobilis, dont le contrat a été signé durant son mandat. L’opérateur de téléphonie mobile verse à la FAF 226 milliards de centimes annuellement, mais avec les mesures d’austérité adoptées par l’Etat algérien, il compte revoir à la baisse son apport financier. «Il faut ajouter à tout cela l’affaire de l’ancien sélectionneur national, Lucas Alcaraz, qui aura gain de cause auprès de la FIFA», a-t-il dit. L’intervenant, qui a salué au passage le projet des centres de préparation, estime que la construction de l’hôtel de la FAF, initié par lui-même, est très important car il constituerait une source de financement pour la Fédération dans le futur. Il a conclu son intervention en demandant à la FAF de réclamer à l’ENTV les droits de télévision des matchs (50 milliards) qui sont, certes, l’argent des clubs mais aussi celui de la FAF. Ces réserves ont été commentées par le président actuel, Kheireddine Zetchi, qui affirme d’abord que son instance est à l’aise financièrement. Mieux, il estime que le budget de la FAF est passé de 650 milliards de centimes (laissés par Raouraoua) à 775, avec un gain de 125 milliards de centimes. Et d’ajouter : «Quand je suis venu, le contrat avec Mobilis était déjà signé, je ne peux pas tout annuler. Mais à partir de l’année prochaine, nous allons renégocier certains termes du contrat. Par contre, la construction de l’hôtel de la FAF n’est pas dans les priorités de notre équipe car nous sommes là pour faire d’abord le développement du football et non pas l’investissement. En plus, l’étude dudit hôtel a coûté à la FAF un milliard de centimes, alors que sa construction va sans doute vider notre compte.» Zetchi a également répondu sur l’affaire Alcaraz : «A ma connaissance, Raouraoua ne fait pas partie du comité exécutif de la FIFA pour affirmer qu’il aura gain de cause. Attendons de voir. En tout cas, la FAF va défendre bec et ongles le dossier.» Il a conclu son intervention sur la masse salariale des fonctionnaires de la FAF, en affirmant que son instance fait dans le développement du football et cela nécessite des personnes qualifiées et, par voie de conséquence, un budget important.


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