La France cautionne officiellement la détention arbitraire de Naâma Asfari



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Par Karim B. – Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré au Parlement, en réponse à la question d’un député sur le sort de l’épouse du prisonnier sahraoui Naâma Asfari, qu’il s’agissait d’un «prisonnier marocain détenu au Maroc, pays souverain». Le ministre français répond ainsi, en même temps, à sa concitoyenne Claude Mangin-Asfari qui observe une grève de la faim depuis un mois suite au refus des autorités marocaines de lui permettre de rendre visite à son époux.

Par cette réponse qui ne souffre aucune ambiguïté, le ministre français confirme que Paris cautionne officiellement les abus et les dépassements commis par le régime dictatorial de Rabat à qui il offre une couverture politique, diplomatique et médiatique.

Le Drian démontre également que l’Etat français se soucie peu de l’état de santé de sa citoyenne qui s’aggrave de jour en jour, si bien qu’une conférence de presse sera animée ce jeudi par le premier adjoint au maire d’Ivry-sur-Seine, le médecin traitant de Mme Mangin-Asfari, le président du comité suisse de soutien au peuple sahraoui, l’évêque émérite du Sahara et le président de l’Association des amis de la RASD, pour alerter sur le danger qu’encourt l’épouse du prisonnier sahraoui et informer des actions à venir.

Dans un entretien exclusif à Algeriepatriotique, Mme Claude Mangin-Asfari avait affirmé qu’elle n’avait reçu aucune réaction des autorités françaises, «ni au courrier du maire signé avec l’évêque ni aux autres courriers ni aux miens, parce que j’en ai écrit deux, un au ministre des Affaires étrangères et un autre au président de la République, Macron». «Il n’y a pas eu de retour du tout», a-t-elle assuré, estimant que celles-ci «sont très ennuyées», d’autant plus qu’elle s’est «attaquée à un gros morceau», a-t-elle expliqué, en faisant allusion au roi du Maroc, ami de la France officielle. «J’ai commis un crime de lèse-majesté puisque c’est une décision du roi de m’empêcher d’entrer dans le territoire marocain, donc je défie le roi, ce qu’elles (les autorités françaises, ndlr) n’aiment pas», avait-elle expliqué.

Mme Claude Mangin-Asfari n’a pas vu son mari depuis juillet 2016, sans que les autorités marocaines justifient le refus de lui permettre de rendre visite à Naâma Asfari.

K. B.


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