Maroc-Israël 

ce que Mohammed VI cache à son peuple



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Par Sadek Sahraoui – Malgré l’opposition de son opinion publique à la normalisation avec Israël, le Makhzen entretient les meilleures relations du monde avec Tel-Aviv. En dépit, en effet, de la fermeture, en octobre 2000, du bureau de liaison d’Israël à Rabat, les contacts entre les deux pays n’ont jamais vraiment cessé. Ils ont même connu une notable amélioration depuis 2009, date à partir de laquelle, d’ailleurs, le Maroc a commencé aussi à entretenir une relation commerciale avec Israël. Le flux des échanges commerciaux entre les deux pays est aujourd’hui loin d’être négligeable.

Selon les données des Nations unies, les exportations israéliennes vers le Maroc s’élevaient déjà en 2016 à environ 39,62 millions de dollars américains, tandis que la liste des importations de matériaux et de biens présentait une grande diversité dans l’exportation de Tel-Aviv vers le Maroc. Les produits chimiques et mécaniques ainsi que les appareils électroniques et engins dédiés au secteur agricole sont en tête des exportations des entreprises israéliennes vers le Maroc. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le business marche tellement bien que les Israéliens cherchent actuellement le moyen d’augmenter leurs échanges.

L’Etat hébreu a trouvé la parade à l’absence de relations officielles avec le Maroc. Ses entreprises refourguent leurs marchandises via des entreprises européennes. C’est ce qui fait, d’ailleurs, dire à de nombreux spécialistes que le montant réel des exportations israéliennes en direction du Maroc peut allègrement dépasser le milliard de dollars, surtout qu’il est de notoriété publique que le Makhzen achète aussi du matériel militaire israélien. Mais il n’y a pas que la piste européenne.

Un média israélien a reconnu récemment qu’«il est presque impossible de connaître précisément l’état des lieux (entre les deux pays) dans le domaine des affaires». «Tous les acteurs commerciaux sont très discrets», a-t-il ajouté. Le Bureau central des statistiques (BCS) israélien indique à ce propos que «beaucoup d’entreprises marocaines et israéliennes recourent à des canaux commerciaux de plus en plus complexes». En clair, il est difficile de les retracer. Pourquoi le recours à de tels procédés ? Les Israéliens admettent eux-mêmes qu’ils sont faits justement pour «camoufler l’ampleur des échanges entre les deux pays, dénoncés par l’opinion publique marocaine». Il est possible que Tel-Aviv veuille aussi cacher le fait que le Maroc est utilisé comme cheval de Troie au Maghreb et en Afrique.

La même source, citant un officiel israélien, consent, néanmoins, à reconnaître que «le Maroc est classé parmi les cinq plus importants clients africains d’Israël». «A l’échelle de l’Afrique, le Maroc arrive juste après l’Egypte, suivi de la Mauritanie, l’Ethiopie, l’Ouganda et le Ghana. Le Maroc a fait le choix d’avoir Israël comme partenaire économique», précise-t-on. Ce constat confirme l’idée effectivement que les échanges commerciaux entre Rabat et Tel-Aviv se chiffrent, non pas en millions de dollars, mais plutôt en milliards de dollars. Et avec ça, Mohammed VI continue à se donner l’image d’un grand défenseur de la cause palestinienne et d’El-Qods. Mais qui croit-il encore berner ?

S. S.


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