LES MARCHES DU RAMADHAN

La spéculation ‘’mise à nue ‘’



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Les marchés de la vente directe par les producteurs et grossistes, dits de la « Rahma », ouverts à l’occasion du mois de Ramadhan, à travers plusieurs communes du pays, ont révélé aux consommateurs le poids de la spéculation à laquelle ils font face tout au long de l’année. La différence de prix pour plusieurs produits est énorme par rapport aux marchés « ordinaires ». La pomme de terre, par exemple, est cédée depuis le premier jour de l’ouverture de ces marchés, contre 30 dinars, alors que le prix ailleurs varie entre 40 et 50 dinars. Dans le marché ouvert pour l’occasion à Ain Benian, à Alger, elle est même vendue à 25 dinars, près de la moitié de ce qui est pratiqué dans un marché situé à quelques dizaines de mètres de là. Comment un « détaillant » peut-il se permettre de se fixer une marge bénéficiaire de 100%, de surcroit, un produit de très large consommation ? À défaut de règles précises à ce sujet, les uns et les autres font ce qu’ils veulent. La même chose a été constatée pour d’autres produits. Le kilogramme de la viande bovine fraiche importée est cédé contre 760 dinars, alors qu’ailleurs il coute, ces derniers jours, pas moins de 1000 dinars. Ces marchés sont donc pris d’assaut dès leur ouverture. Les autorités avaient d’ouvrir quelques dizaines de ces marchés au niveau national afin de faire baisser les prix, ou du moins les stabiliser, durant Ramadhan. 


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