Les Libyens misent sur la diplomatie algérienne



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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, présidera lundi 21 mai à Alger la cinquième réunion de coordination des ministres des Affaires étrangères tunisien, algérien et égyptien dans le cadre du suivi pour un règlement global de la crise en Libye.
Cette nouvelle réunion s'inscrit dans le cadre « des concertations continues entre les trois pays sur la situation qui prévaut dans ce pays frère et voisin », indique-t-on. A cette occasion, les ministres passeront en revue les récents développements intervenus en Libye, notamment sur les plans politique et sécuritaire. Ils examineront les voies et moyens d'approfondissement des efforts de leur pays tendant à contribuer à l'accélération du processus de règlement de la crise dans le cadre de l'accompagnement des libyens sur la voie du dialogue et de réconciliation, note le communiqué du MAE. Cette réunion, qui fait suite à celles tenues à Alger en juin 2017, au Caire en novembre 2017 et à Tunis en décembre 2017, sera l'occasion pour les trois ministres d'examiner les derniers développements de la situation dans ce pays ainsi que « les voies et moyens » à même de leur permettre de « soutenir les efforts de règlement » que conduisent les Nations unies. Selon des sources diplomatiques citées par un média arabe paraissant à Londres, Sarraj compte surtout sur les Algériens pour qu'ils « fassent tout ce qui est en leur pouvoir » pour convaincre l'Egypte de soutenir le plan de règlement de l'ONU. Les mêmes sources diplomatiques soutiennent que le responsable libyen a été d'une grande franchise avec ses interlocuteurs algériens. Il a ainsi accusé notamment certains pays de la région de tenir un double discours à l'égard de la Libye et de chercher à imposer leur propre agenda aux Libyens. Selon lui, il y a une volonté claire d'empêcher les Libyens de se rendre aux urnes, ainsi que le propose l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Ghassan Salamé. Faïz Sarraj a également attiré l'attention du gouvernement algérien sur le fait que la question du terrorisme en Libye est actuellement instrumentalisée par certaines parties pour empêcher toute possibilité de réconciliation inter-libyenne à moyen terme. L'accord de Skhirat donnait deux ans au gouvernement d'union nationale pour mettre fin à la division politique. Khalifa Haftar prône une politique de la table rase, dans laquelle son armée serait la seule institution capable de répondre à « la volonté du peuple libyen libre ». L'ONU, elle, ne fait pas le même constat. Une solution politique en Libye « reste hors de portée dans un proche avenir » en raison des agendas régionaux contradictoires qui « nuisent à la paix », ont indiqué des experts de l'ONU dans un rapport présenté récemment au Conseil de sécurité : « La dynamique militaire en Libye et les agendas régionaux conflictuels montrent un manque d'engagement pour une solution pacifique », souligne ce rapport. Le panel d'experts dresse un tableau sombre de la situation en Libye, en affirmant que la stabilité de ce pays maghrébin « est de plus en plus liée à celle de la région », aggravée par l'intensification des activités des groupes armés tout au long des frontières avec le Tchad et le Soudan. Le général Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen qui vient de lancer une offensive militaire pour libérer la ville de Derna, s'est dit prêt à participer aux élections. Mais à ses conditions. Il ainsi exigé que la commission électorale s'installe ailleurs qu'à Tripoli. Une ville qu'il juge sous la mouvance islamiste.


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