Médéa, après le f'tour, la ville s'illumine



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Comme la plupart des villes algériennes, les soirées ramadhanesques à Médéa sont vécues comme des occasions de fête qui dégagent un goût particulier.
Les soirées du mois de ramadhan créent chez les familles et dans les foyers une ambiance de bonne humeur et d'animation. La ville se métamorphose dès la rupture du jeûne, marquant le début d'une animation intense et offrant un visage lumineux qui contraste avec celui de la journée.


Quelques minutes seulement après le f'tour, la rue est envahie par les fumeurs qui, les premiers, sortent car pressés par l'envie de satisfaire le besoin de griller une cigarette et de siroter un café bien serré. Ils vont d'un pas rapide pour rallier le café du coin et s'adonner au plaisir dont ils ont été privés tout au long de la journée.


« Ne pouvant résister à l'envie de fumer une cigarette après quelques cuillerées de chorba, je sors dehors. Cependant, je mange aussi quelques sucreries pour pouvoir veiller jusqu'au s'hor », nous confie Kader, un fumeur invétéré.


Les rues du centre-ville, où convergent les fidèles pour accomplir les prières, connaissent le plus grand flux de personnes, venues à pied ou en voiture des quartiers périphériques pour rester à la mosquée jusqu'à la fin de la prière d'el-icha et des prières surérogatoires (taraouih), qui se prolongent jusqu'à 23 h.


Les premiers soirs du mois de ramadhan sont surtout marqués par une grande ferveur religieuse. Ils sont aussi des moments de grande bonhomie pour bon nombre de citoyens, lesquels deviennent plus enclins à la discussion après le f'tour.


D'ailleurs, on parle de tout, on échange sur tout, des sujets qui font l'actualité politique, de la violence qui s'abat sur les Palestiniens, on encore des sujets relatifs à la flambée des prix, et ce en dépit des assurances données par les pouvoirs publics et tutti quanti.


Pour les esprits festifs, le seul endroit offrant des spectacles est la maison de la Culture, qui programme des activités d'animation diverses répondant à tous les goûts (théâtre, danse, musique, folklore, conférences, chants religieux, etc.)


Cependant, les plus jeunes préfèrent veiller à pianoter sur leurs portables et rejoindre le monde virtuel via les réseaux sociaux ou encore à fréquenter les espaces Internet, même si ces derniers ne connaissent plus le succès qu'ils avaient il y a encore quelques années.




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