Un caprice à 600 milliards



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L’Association algérienne de lutte contre la corruption appelle la justice à s’autosaisir. Bir Mourad Raïs, pour un montant de 600 milliards de centimes. L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) dénonce des «irrégularités» dans l’acquisition par la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) d’un siège de 13 étages dans le quartier résidentiel Les Vergers, dans la commune de Bir Mourad Raïs, pour la somme de 600 milliards de centimes. Djilali Hadjadj, président de l’AACC, appelle la justice à s’autosaisir sur la non-conformité aux procédures d’attribution de marchés publics, sur la surfacturation et autres délits entachant cette transaction, qui serait loin d’être un simple caprice d’un établissement public et dont certains détails ont été dévoilés, il y a trois jours, par nos confrères d’Algérie Part. L’enquête menée par l’AACC révèle, en effet, le caractère «exagéré et inapproprié» de cette dépense au moment où la direction de la Cnas attire l’attention sur les recettes maigres de la caisse et le souci de maintenir un équilibre à peine réalisé après plusieurs années de difficultés qui menaçaient la caisse de faillite. L’entreprise a d’ailleurs opéré un tour de vis sur les prestations pour pouvoir maintenir l’équilibre. Le bâtiment acquis, selon notre source en 2016, actuellement en voie d’achèvement pour le transformer en bureaux afin d’accueillir le siège de la direction générale de la Cnas était à l’origine un projet de promotion immobilière de haut standing. Qu’est-ce qui motive la direction de la Cnas à consentir une telle dépense dans un contexte financier aussi peu favorable ? Pourquoi le choix de ce site et de ce placement résidentiel pour un siège administratif ? La même source indique que ce marché a été signé «sans respect des procédures légales». La décision de l’acquisition de ce bien encore en chantier n’a pas été validée par le conseil d’administration de la Cnas, «qui ne s’est jamais réuni sur cette question», assure le président de l’AACC, citant plusieurs sources, dont des membres du conseil d’administration et d’autres sources internes de la Cnas. «La décision de l’achat est donc nulle et non avenue», conclut l’AACC. L’enquête révèle par ailleurs que la décision a été signée par le directeur du patrimoine et des réalisations, ainsi délégué par le directeur général, qui reste, cependant, juridiquement et pénalement responsable de cette transaction. On s’interroge si la direction de la Cnas n’a pas subi des pressions pour la signature de cette transaction. Car cette affaire rappelle étrangement celle du dépôt des fonds de la Cnas chez la défunte Al Khalifa Bank. Ces interrogations n’ont pas trouvé de réponses auprès de la direction générale de la Cnas. Zahia Hamitouche, chargée de la communication de cet organisme, a démenti ces informations avant de revoir sa réponse. Contactée hier par téléphone, cette responsable a dit ne pas être au courant du projet du nouveau siège de la direction, avant de nous renvoyer aux services du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Les services du département de Zemali n’ont pas, non plus, donné suite à nos sollicitations. L’AACC interpelle les pouvoirs publics à se prononcer «en toute transparence» et appelle à l’annulation de la décision d’achat «inappropriée». L’AACC s’interroge si les mêmes irrégularités n’entachent pas le nouveau siège récemment acquis par la Casnos (Caisse nationale des assurés non salariés) au Val d’Hydra, dans la capitale.  


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