La lutte contre la corruption, un préalable



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Les pays africains doivent s’engager résolument à se débarrasser du fardeau de la corruption qui anéantit tous les efforts de développement et mine les bonnes volontés des jeunes. La promotion du rôle du secteur privé, une meilleure prise en charge de la formation des jeunes, mais aussi l’élimination de la corruption pour booster l’industrialisation de l’Afrique, sont les éléments- clés qui ressortent des discussions en cours, au sein des sessions introductives précédant le lancement officiel, dés aujourd’hui, des 53es Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), en Corée du Sud. Des axes incontournables à consolider si l’Afrique veut marcher sur les pas du «pays du Matin calme» dont l’ossature de l’économie est formée de puissants groupes industriels privés, tels que ceux exerçant dans les nouvelles technologies ou la construction automobile notamment, ce qui a permis au pays asiatique de se hisser au 11e rang mondial en l’espace de quelques années. Une ascension basée aussi sur une exigence de transparence et de lutte contre la corruption. Car, même si tout n’est pas rose en Corée du Sud en matière de conclusion d’affaires et de marchés, impliquant les plus grands groupes industriels et les décideurs politiques, la lutte contre la corruption, comme celle qui a mené l’ex-présidente du pays devant la justice et sa destitution, est un indice de la solidité des mécanismes de lutte contre la fraude. Une réalité loin d’être celle des pays africains. Ceux-ci doivent ainsi s’engager résolument, au sens des participants aux discussions en cours en marge des assemblées de la BAD, à se débarrasser du fardeau de la corruption qui anéantit tous les efforts de développement et mine les bonnes volontés des jeunes qui ne croient plus à la vertu de l’effort, au vu des scandales de malversations qui agitent continuellement tous les pays africains sans exception. La question a ainsi été débattue lors d’un panel de haut niveau coanimé hier, à Busan en Corée du sud, par plusieurs ministres africains, dont le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Raouia, également gouverneur de la Banque africaine de développement (BAD), en présence du président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. Les participants ont plaidé pour plus de transparence dans la gestion des affaires économiques du pays. A cette occasion, M. Raouia a notamment déclaré que l’Algérie, qui est passée par une phase difficile dans sa lutte contre le terrorisme, «est aujourd’hui une économie stable à croissance rapide». Il a souligné que notre pays «a ratifié la Convention internationale sur la lutte contre la corruption et que les politiques économiques sont axées actuellement sur la mobilisation des importantes ressources humaines et naturelles à des fins économiques». La BAD mobilise 35 milliards de dollars dans les dix prochaines années L’envolée économique de la Corée du Sud est aussi basée sur le savoir et l’investissement dans un enseignement de qualité, à tous les niveaux du cursus scolaire et universitaire, et la promotion de la recherche-développement. Un volet dont veut s'inspirer l’Afrique dans sa quête de développement industriel, qui l’affranchira de sa dépendance à l’exportation des matières premières, selon la vision développée par la Banque africaine de développement. Pour passer des projections théoriques à la réalité, la BAD souligne, depuis Busan en Corée du Sud, qu’elle s’engage à investir l’équivalent de «35 milliards de dollars dans les dix prochaines années dans l’industrialisation de l’Afrique, afin de permettre au continent de répondre à l’arrivée massive des jeunes sur le marché de l’emploi.» Pour la BAD, ce sont quelques 580 millions de jeunes Africains qui sont attendus sur le marché de l’emploi d’ici à 2050. «Nous devons rapidement sortir d’une université africaine qui forme des chômeurs pour aller vers des institutions universitaires d’où sortent des cadres avec des profils en adéquation avec les besoins de nos économies.» Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, soutient que pour réussir son industrialisation, «l’Afrique a besoin de ressources humaines de qualité». Selon lui, à trop miser sur l’exportation des matières premières, les pays africains n’ont pas réussi à enclencher le cycle vertueux du développement et à lutter efficacement contre la pauvreté. Et d’ajouter : «L’effondrement récent des cours des matières premières a mis en évidence la vulnérabilité des économies africaines (…) aggravant la pauvreté sur le continent.» La BAD rappelle que «bien qu’elle abrite 65% des terres arables dans le monde, l’Afrique continue d’importer chaque année près de 35 milliards de dollars de denrées alimentaires». Le partenariat public- privé au menu de la KOAEFC Il est à signaler, par ailleurs, dans le cadre de la coopération Afrique-Corée du Sud, la tenue de la 6e Conférence sur la coopération économique Corée-Afrique (Koafec), parallèlement aux assemblées annuelles 2018 de la BAD, en vue notamment de la confirmation du Plan d’action pour 2019 et 2020. La Koafec a été lancée en 2006 afin de mener les initiatives coréennes pour le développement en Afrique. L’initiative vise à produire des résultats concrets à travers les projets d’investissement dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, des technologies, de l’information et de la communication (TIC), du développement des ressources humaines, du développement agricole et rural, du changement climatique et du partage des connaissances en matière de développement, en s’inspirant de l’expérience de la Corée. Les deux éléments constitutifs principaux de la Koafec sont la Table ronde ministérielle réunissant notamment les ministres de l’Economie des pays Africains, et l’Union africaine, et le Forum de partenariat public-privé (PPP). Il est a savoir, par ailleurs, que pour consolider son action «industrialisante» de l’Afrique, la Banque africaine de développement a signé, à Busan en Corée, un protocole d’accord avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) pour intensifier leur coopération dans le cadre des efforts d’industrialisation de l’Afrique. L’accord signé par le patron de la BAD, Akinwumi Adesina, et Pierre Philippe Scholtès, directeur à l’ONUDI, vise à faciliter la coopération entre la Banque africaine de développement et l’Onudi sur des activités conjointes dans des domaines tels l’agro-industrie, l’économie circulaire, la construction de parcs industriels, les investissements dans l’innovation et la technologie, le développement des entreprises, le commerce et le renforcement des capacités, ainsi que l’accès aux sources de financement.         


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