«Une raffinerie fiable à 98,1%»



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Le rachat de la raffinerie d’Augusta est présenté par Sonatrach comme une solution à la diversification de l’offre de produits raffinés algériens et une manière de minimiser l’exposition financière pour l’Algérie. L’acquisition de la raffinerie d’Augusta en Italie, qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, continue de faire réagir la direction de la compagnie Sonatrach qui justifie une «démarche stratégique» à travers laquelle sera réduite une part importante de la facture d’importation de carburants et une garantie de nouveaux dividendes avec la vente des surplus de production. La direction nationale de Sonatrach a abrité, hier, un point de presse autour de la stratégie de raffinage de la compagnie qui vise à réduire la facture d’importation de carburants qui a atteint entre 2011 et 2017 un total de 16 milliards de dollars à raison de 2,33 milliards par an. Le rachat de la raffinerie d’Augusta est d’ailleurs présenté par Sonatrach comme une solution à la diversification de l’offre de produits raffinés algériens et vise à minimiser l’exposition financière pour l’Algérie. Sans confirmer ou infirmer le montant de 800 millions de dollars qu’aurait coûté la raffinerie d’Augusta, la direction de Sonatrach se réjouit de l’acquisition d’un actif de raffinage à l’international permettant de nouveaux débouchés pour les charges pétrolières et le Sahara blend. «La raffinerie a 46 ans d’âge et non pas 70 ans comme ont rapportés certains médias. De plus, l’ennemi n’est pas le temps dans une raffinerie mais c’est l’utilisation de charges pétrolières exagérées. Ce n’est pas le cas d’Augusta. Elle a été classée meilleure raffinerie en termes de maintenance», a indiqué Ahmed Mezighi, conseiller auprès du PDG de Sonatrach. Et de noter que la compagnie nationale a évalué plusieurs offres avant de faire le choix d’Augusta : «Cette raffinerie, contrairement à ce qui a été rapporté, est suffisamment grande et complexe pour ne pas être menacée de fermeture ; ce n’est pas non plus un mastodonte pour s’intégrer rapidement dans le schéma de raffinage de Sonatrach. Sa capacité de traitement est de 10 millions de TM/an, elle est reliée aux terminaux de stockage de carburants à Naples, Palerme et Augusta grâce à un système de pipes. En termes de capacité de traitement, elle sera la deuxième raffinerie de Sonatrach, offrant 25% des parts de marché de la Méditerranée. Elle offre le meilleur rendement en carburant et en huile de base en Algérie avec 800 000 tonnes par an. Avec son rendement de 8% de lubrifiants, Augusta crée un effet stabilisateur et nous permet comme le stipule le contrat un écoulement des lubrifiants à Exxon Mobil pour une période de 10 ans.» Répondant aux critiques sur les supposés effets polluants de la raffinerie, les dirigeants de la compagnie nationale sont formels : Augusta répond aux normes 2020 de l’OMI et détient le permis d’exploitation adéquat de la part des autorités italiennes renouvelable tous les 12 ans. «Augusta a fait l’objet d’un audit environnemental. Elle est dotée d’une unité de récupération de soufre et peut traiter du Sahara blend (85 600 b/j) de Zarzaitine et du fuel résiduel de Skikda dont elle est distante d’un peu plus de 200 km», indique M. Mezighi. Et d’indiquer que le principe de due diligence couvre tout le contrat sur la base duquel le vendeur ne cache aucune anomalie à l’acheteur au risque de se voir pénalisé. Le même responsable évoque l’émission de dioxyde de soufre en expliquant que c’est un problème qui concerne toutes les raffineries, mais qu’Augusta a pris les dispositions nécessaires pour réduire drastiquement les émissions. «Concernant la contamination des sols, il s’agit en fait de la dette du vendeur et ne concerne en fait que 20 hectares et non pas 360 hectares comme rapporté par certains et c’est sur une faible profondeur n’atteignant pas la nappe. Le coût du traitement de ce problème est de 30 millions dollars/an sur une période de 7 ans. Un coût qui est intégré en modèle économique.» A noter que la raffinerie d’Augusta permettra, selon les dirigeants de la compagnie nationale, de hisser Sonatrach au rang de troisième groupe de raffineurs dans le monde, notamment avec la mise en service de la raffinerie de Hassi Messaoud (en 2022) et de celle Sidi Rzine (en 2019), en sus du projet de Skikda. Le PDG de la compagnie, Abdelmoumen Ould Kaddour, affirme que, pour l’heure, il n’y a aucun autre projet d’acquisition de raffinerie à l’étranger et que toute l’attention est concentrée sur les raffineries existantes en Algérie et en cours de réalisation. «Avec Augusta, Sidi Rzine et Hassi Messaoud, nous couvrirons largement nos besoins. Il n’y a pas encore une nécessité de voir d’autres marchés.»


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