Offre pétrolière

Vers un renoncement aux quotas



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L’Opep va-t-elle changer son fusil d’épaule ? C’est possible. Et c’est l’Arabie Saoudite qui serait encore une fois aux commandes. Le royaume wahhabite et la Russie, deux poids lourds du marché pétrolier, ont jugé possible une hausse de la production à partir du troisième trimestre de l’année, alors que les prix sont remontés récemment à leurs plus hauts niveaux depuis 2014. Cité par les agences russes lors d’un forum économique à Saint-Pétersbourg, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, a jugé que les pays producteurs auront «bientôt la possibilité de libérer l’offre». «Comme nous l’avons toujours dit, le retour du pétrole sur le marché doit se faire progressivement. Nous ne le ferons pas rapidement. Cela interviendra probablement au deuxième semestre de cette année», a-t-il ajouté. «Si nous arrivons à l’idée commune qu’il est indispensable d’assouplir le niveau (de production, ndlr), cela doit se faire à partir du troisième trimestre», a estimé de son côté le ministre russe Alexandre Novak. Les deux ministres laissent ainsi entendre qu’ils entrevoient enfin une éclaircie à l’horizon du marché pétrolier et qu’il était éventuellement temps de desserrer l’étau et de libérer les quotas. La perspective d’un relâchement des quotas vers le second semestre de l’année marquera un changement majeur dans la politique de l’Opep, ses alliés, dont la Russie, se sont engagés depuis janvier 2017 à réduire leur production de 1,8 million de barils par jour. Les accords conclus fin 2016 visaient à éponger les excédents du marché et à soutenir les prix qui avaient chuté à moins de 30 dollars en janvier 2016. En avril, le taux de conformité aux accords de réduction de la production a grimpé à 166% chez les membres de l’Opep, conséquemment aux difficultés que connaît la production du Venezuela et de l’Angola. Chez les non-Opep, les taux restent inférieurs aux prévisions (73% en avril) ; la contribution de la Russie, du Kazakhstan, de l’Azerbaïdjan, d’Oman, de la Malaisie et du Sud Soudan étant moins concluante. Depuis la mi-mai, les événements se sont accélérés autour du nucléaire iranien et les cours ont bondi à plus de 80 dollars le baril de Brent. Les producteurs étaient pris de court et se voient contraints d’ajuster les niveaux de production en fonction des nouvelles donnes afin que les approvisionnements ne soient pas affectés. Des scénarii sont actuellement en discussion et devraient être soumis à débat lors de la prochaine réunion de l’Opep et ses partenaires non-Opep, prévue en juin à Vienne (Autriche). Il serait question de ramener les coupes à leur niveau initialement fixé et de tenter ainsi de mettre fin aux réductions excessives. Il s’agirait autrement d’exiger aux membres de l’Opep de revenir à leurs propres objectifs, ce qui permettrait à l’augmentation de croître graduellement. En tout cas, les deux scénarios permettraient à l’offre de grimper de 300 000 à 800 000 barils/jour, ce qui équivaudrait au volume des coupes excédentaires. Quoi qu’il en soit, l’avenir de l’accord de limitation de la production devrait être au cœur de la prochaine réunion de l’Opep et de ses partenaires, fin juin à Vienne. Sa remise en cause n’a jamais été aussi clairement posée. La perspective d’un renoncement aux quotas a fait perdre au pétrole plus de deux dollars de sa valeur hier ; le Brent se négociant à 76,76 dollars vers 17h GMT, en baisse de 2,03 dollars par rapport à la clôture de jeudi, alors que la référence américaine WTI perdait 2,27 dollars à 68,44 dollars le baril.             


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