Un tweet qui en dit long …



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Depuis le processus de Barcelone et les beaux discours sur le partenariat, Euromed, lancé en grande pompe en novembre 1995, de l'eau a coulé sous les ponts. Même pour les regards les moins avisés, les choses ont beaucoup changé et pas forcément dans le sens qu'on voulait. Aujourd'hui, force est de constater que la politique, de plus en plus agressive, de l'Union européenne à l'égard de ses partenaires du Sud, notamment l'Algérie, est devenue inquiétante. D'abord un rapport annuel de la commission européenne qui accuse l'Algérie de pratiquer le « protectionnisme » et « d'entraver le commerce et l'investissement », ensuite des critiques acerbes d'un eurodéputé à l'égard d'un Etat souverain qui n'a aucun compte à rendre, ni à l'Europe, ni même aux tenants de sa politique de libre- échange, pratiquée sous couvert d'accords de partenariats économiques.

D'ailleurs, une politique dont on connaît les dégâts, parfois irréversibles pour plusieurs pays africains ayant naïvement cru aux bienfaits du démantèlement tarifaire sur leurs économies. Mais en politique comme en diplomatie, il n'y a généralement pas de moments mal choisis ; il y a surtout des agendas et des intérêts à défendre même avec les moyens les moins courtois. Les objectifs fixés, reste à déterminer la stratégie et le modus operandi pour y arriver. Et c'est là qu'interviennent les dérives qui dans le cas de l'Algérie, témoignent du degré d'agitation qui, caractérise les auteurs des mauvais pas de Bruxelles dans ses relations avec son voisin du Sud. Dans ce sens, il est légitime de se demander ce qui s'est passé dans les coulisses de l'UE pour que celle-ci autorise l'utilisation de ses moyens et ces symboles par une journaliste, ressortissante belge d'origine algérienne, pour faire passer son message ayant trait à la vie politique algérienne. Dans le jargon des politiques, on peut appeler ça chantage. Un chantage que seules les pratiques révolues d'impérialismes rivaux engagés dans une lutte pour le partage du monde peuvent justifier. Car il faut le dire, il n'y a pas que le président américain Donald Trump qui semble dépassé par la marche de l'histoire manifestement hostile à l'hégémonie occidentale.

Il y a aussi l'Europe des 28, cette union qui a besoin de l'Amérique de Trump pour assurer sa sécurité et de la Russie de Poutine pour arrimer ses bouts aux puissants de demain. Cette Europe qui, en dépit de sa faiblesse croissante devant la montée des nationalismes, s'obstine à jouer, au nom du sempiternel et emberlificoté respect de la liberté d'expression, le rôle de tutelle dans des affaires qui ne la concernent pas. Et si au nom de ce respect et de cet attachement à la liberté d'expression dont se vante l'ambassadeur européen dans son tweet, on pouvait voir d'autres journalistes, palestiniens par exemple, dénoncer les récents massacres israéliens à Ghaza, ou sahraoui pour dénoncer le refus de la commission européenne de se soumettre aux décisions de ses propres institutions ; la Cour de justice par exemple.


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