ES Sétif

Les risques d’un recrutement mal étudié



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Après une saison des plus calamiteuses, le président de l’ESS fait table rase. Avant le recrutement d’un coach attitré, Hacen Hamar, entame tambour battant le mercato estival. N’obéissant à aucun critère objectif, l’opération, qui se chiffre en millions de dinars, s’est finalement transformée en un recrutement en vrac. Rachid Taoussi, qui a confié l’intérim à Malik Zorgane en lieu et place de Nacerdine Sadi, un instructeur CAF, aura du mal à gérer la pléthore. Soulignons qu’aucune ligne n’échappe au surnombre. Ce point va tôt ou tard influer négativement sur la gestion et la bonne marche du groupe. Le grincement des dents va envahir les vestiaires de l’Aigle noir sétifien devant à court et moyen termes faire les frais de ce recrutement à la fois onéreux et irréfléchi. Si les choses sont plus ou moins claires pour le poste de gardien de but, un inextricable embouteillage «distingue» les autres compartiments. Ainsi, pas moins de 8 éléments (Ferhani, Redouani, Nemdil, Boumaiza, Saad, Badrane, Ziti et Rebiai) sans compter le Gabonais Ombambou postulent pour un poste en défense. Cherchant la stabilité de son équipe, le coach ententiste ne va pas utiliser tout ce beau monde. Recrutés à prix fort pour ramener un plus, Redouani, Nemdil et Ferhani ne viennent pas pour faire de la figuration. Le même «bouchon», on le retrouve au milieu du terrain où la concurrence sera rude entre Aiboud, Djahnit, Demene, Mellal, Bakir, Draoui, Sidhoum et l’Ivoirien Issalah Daoudi. Ne cadrant pas avec les choix du coach, de nombreux éléments devront, la mort dans l’âme, chauffer le banc des remplaçants. La ligne d’attaque n’est pas épargnée par l’«inflation». De retour de prêt (USB), le jeune Berbache devra batailler dur pour gagner sa place aux côtés de Bouguelmouna, Lakroum, Banouh, Ghacha et Belahouel, annoncé pour remplacer Benayad en route vers l’USMBA. Avec un tel surnombre, Taoussi est d’ores et déjà sous pression. Le Marocain va éprouver toutes les peines du monde à dégager un noyau de 16 éléments devant composer l’ossature de l’équipe. Pour y parvenir, il lui faudra du temps, sachant que les nouvelles recrues ont besoin d’une période d’adaptation. Une équipe en reconstruction fera en outre face aux problèmes de la cohésion et les automatismes qui ne s’acquièrent pas en un jour. Soulignons, par ailleurs, que le staff technique est lui aussi atteint par la pléthore. L’Entente de Sétif, qui ne roule pourtant pas sur l’or, fonctionne à l’heure actuelle avec trois adjoints (Sadi, Zorgane et Bendris), deux préparateurs physiques (Boudjenane et Abad) et un entraîneur des gardiens, Kamel Abassen. La cacophonie, les interférences, les incompatibilités d’humeur vont, un jour ou l’autre, saper la gestion du groupe. Afin de mener à bien sa mission, l’entraîneur en chef a besoin d’un staff restreint, compétent et efficace. En ménageant le chou et la chèvre, le n°1 de l’ESS, qui n’a toujours pas fait le ménage promis, fait du recrutement en vrac un mode d’emploi…


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