Réelle solution ou échappatoire ?



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Avec la période des examens et particulièrement du bac revient la préoccupation de la triche, facilitée par l’emploi des appareils portables dernier cri. Pour éviter ce phénomène, Houda Imane Faraoun, ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, n’a pas trouvé mieux que de décréter un véritable «couvre-feu numérique». Elle a annoncé récemment la décision de bloquer, entre autre Facebook et Twitter durant les cinq jours du bac, un blocage d’une heure à chaque début d’épreuve. Les spécialistes des TIC sont scandalisés par une telle mesure. Bloquer internet est symptomatique d’un manque d’imagination et d’une absence de véritable stratégie au plus haut niveau de l’Etat. Le gouvernement a toujours donné l’impression d’être divisé sur l’appropriation des TIC en Algérie. Certains secteurs s’en sortent plutôt bien, tels que ceux de l’Intérieur et des Collectivités locales et la Justice, et d’autres ne suivent pas l’évolution mondiale. Un discours qui encourage sur le papier la numérisation et la monétique et d’autre part, on coupe internet lors des épreuves du bac. Conséquence directe de l’explosion des smartphones : les cas de tricherie via téléphones mobiles semblent se multiplier. Pourtant, l’utilisation de téléphone portable ou tout autre appareil similaire est strictement prohibée durant les examens. «Ils sont, soit rangés dans le sac du candidat, soit remis aux surveillants de salle», précise-t-on au ministère de l’Education nationale. Malgré les mises en garde, dans la pratique, la chasse à la fraude via téléphone portable reste fastidieuse à mettre en place. Pourquoi ne pas utiliser un brouilleur, s’interrogent certains spécialistes de la question, d’autant plus que cette technologie permet de couper toute communication vers l’extérieur. D’autres ont une autre approche : faire évoluer les épreuves. Concrètement, il s’agit de baser davantage les examens sur la réflexion que sur le par cœur. Autres constations ces dernières années : des sujets circulent sur le web et restent visibles durant une journée à travers des pages Facebook. Ainsi couper internet est une mauvaise solution car toutes les entreprises travaillent aujourd’hui avec et que l’internet en mobilité est beaucoup plus utilisé que l’internet fixe car les entreprises se sont modernisées et ont autant de gestion à l’extérieur qu’à l’intérieur. Un commercial qui n’a pas internet sur sa tablette ne peut pas faire sa distribution quotidienne car sur sa tablette il a un logiciel connecté à l’entreprise pour connaître le stock disponible et réserver les quotas de commande de ses clients. Une coupure volontaire d’internet pose en réalité un problème légal majeur. Qui, en Algérie, a la prérogative de déconnecter le pays ? Il existe un vide juridique à ce sujet. L’option d’une coupure complète d’internet aurait une incidence désastreuse sur les flux économiques et le fonctionnement des services de l’Etat. Elle donne en outre une très mauvaise perception à l’égard de l’Algérie, un pays qui n’arrive pas à se moderniser et subit le progrès au lieu de le suivre.  


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