Une récolte record attendue

Les moissonneuses-batteuses ont été réactivées hier à Annaba lors de l’opération de lancement officiel de la campagne moisson-battage au niveau de la ferme pilote H’mil Boubaker de la commune de Aïn Berda, première commune céréalière de la wilaya avec 29% (4 000 h) de la totalité de la surface destinée aux céréales.
Les premières coupes de blé arrivé à maturation se sont déroulées en présence du wali, Mohamed Salamani, accompagné des autorités locales dont le directeur des services agricoles. Au vu des épis chargés de graines de blé dorées, la récolte promet d’être bonne cette année. Et les prévisions tablent sur une récolte record, qui atteindra, en fin de campagne, plus de 500 000 quintaux de céréales toutes espèces confondues.
En augmentation de 8% par rapport à l’année 2017 et de plus de 45% lors des récoltes engrangées les années d’avant.
Concernant les moyens de stockage, la wilaya dispose de cinq points d’une capacité d’un million 200 mille quintaux. Pour cette année, la DSA a mobilisé 35 moissonneuses-batteuses de la wilaya qui seront secondées par 27 autres machines des wilayas limitrophes. Cela, n’est pas le fait du hasard.
La Direction des services agricoles (DSA) de Annaba s’est investie dès le début, voire même avant la campagne labours-semailles, par, d’abord, l’extension de la superficie emblavée qui passe à 15 600 hectares, en augmentation de plus de 1 200 hectares, abandonnés ou laissés en jachère depuis plusieurs années ; et ce n’est qu’un début selon les responsables de la DSA, qui prévoient d’autres augmentations de la superficie pour les années à venir.
Ensuite par un travail d’orientation et soutien de tout instant dont des journées techniques et de vulgarisation encadrées par des spécialistes des grandes cultures dont des agronomes, il y a aussi les facilitations financières accordées par l’Etat ou par la mise à disposition des moyens matériels aux agriculteurs, relève le directeur des services agricoles, Mohamed Kharroubi, à la tête du secteur depuis plus d’une année et demie.
Outre la céréaliculture, l’intérêt accordé au secteur porte également sur d’autres filières, à l’exemple de la tomate industrielle, la pomme de terre, l’élevage principalement bovin, l’apiculture… le secteur de l’agriculture à Annaba, un secteur générateur d’emplois et de richesse, reprend doucement mais sûrement ses lettres de noblesse.
Le retour au travail de la terre, après des années de bricolage, est une nécessité incontournable dans la politique économique du pays visant la satisfaction des besoins nationaux et à dégager un surplus pour l’exportation hors hydrocarbures.
A. Bouacha